Archives de Tag: Google

Oscillokézaco : quand Google me demande des trucs bizarres…

J’ai testé pour vous… le virus qui cause ces satanées angines un peu partout en région parisienne ; et je peux confirmer : c’est une belle saleté. Deux jours que je n’ai plus de voix… Grrr. Et ne me parlez pas des médicaments dé-remboursés !

Illustration médicale : anatomie de la bouche

Anatomie de la bouche, par Duncan Kenneth Winter (Otis Archives, sur Flickr, Creative Commons)

Et cela n’aide pas quand Google me considère comme la destination de requêtes un peu à l’ouest. Tiens, par exemple : « occilococcilum homéopatie » [sic].

Kézaco ? C’est l’une des requêtes (à l’orthographe approximative) qui a fait aboutir sur mon blogue, et c’est aussi un microbe imaginaire qui a survécu (dans la tête des homéopathes) à l’échec de l’hypothèse de départ de son « découvreur », mais au nom duquel on tue chaque année un certain nombre de canards de Barbarie pour confectionner un succédané de médicament. Le tout vendu par une entreprise qui n’aime pas, mais alors pas du tout, les critiques…

Bref, on ne se porte pas plus mal en s’en passant. Ne gaspillez pas vos sous.

Une loi pour le domaine public en France : un rêve, ou bien ?

Monsieur le Premier Ministre,

Madame la Ministre de la Culture,

Mesdames et Messieurs du Parlement,

Nous savons tous que nombreux sont les critiques, mais que peu parmi ceux-là contribuent à la réflexion : la cause est entendue. Néanmoins, lorsque de la réflexion critique naît une proposition de loi complète, le geste citoyen de ma part ne peut être que d’attirer dessus, bien respectueusement, votre attention…

C’est un projet signé Lionel Maurel, juriste et bibliothécaire, qui dans l’excellent blog S.I.Lex, ainsi que sur son flux Twitter @Calimaq, fait une veille active « au croisement du droit et des sciences de l’information ».

Monsieur le Premier Ministre, Madame la Ministre de la Culture, Mesdames et Messieurs, vous n’avez pas besoin que l’on vous rappelle que le domaine public est un enjeu de patrimoine, d’accès de tous à la culture et à l’éducation, mais aussi un enjeu d’économie non négligeable à l’heure où le numérique et le réseau des réseaux ne sont plus notre avenir, mais un présent actif et où tout bouge très vite.

Auteure de livres, moi-même, ainsi que de ce blogue (publié sous licence Creative Commons BY-NC-SA 3.0 FR), je me trouve concerneé à mon modeste niveau par les dispositions actuelles du Code de la propriété intellectuelle, de la loi sur les livres indisponibles, des lois sur les contenus en ligne, etc. Tous textes qui, à des degrés divers, laissent, en l’état, à désirer.

C’est pourquoi, Mesdames et Messieurs, je vous suggère bien respectueusement de prendre connaissance du projet de loi Maurel sur le domaine public (ou bien l’appellerons-nous « loi @Calimaq » ?) et de l’inscrire aussitôt que possible au calendrier de vos délibérations.

En vous remerciant d’avance, Mesdames et Messieurs, à mon tour je fais un rêve – le même que Lionel Maurel, et tous ceux et celles qui le soutiennent.

Photo: un mur et le texte "I have a dream"

I Have A Dream. Par Dr Case. CC-BY-NC. Source : Flickr.

P.S. Texte déjà salué par François Bon (de Tiers Livre, Publie.net…), Neottia, J.M. Salaun, Olivier Le Deuff (@neuromancien), Christine Génin, Bibliothèque2.0, Michel Guillou (Éducation Internet et Droit), Biens Communs, @Silvae, Olivier Ertzscheid (@affordanceinfo), et bien d’autres…

Le « cerveau artificiel » de Google sait déjà trouver des vidéos de chats sur Internet

Dans le plus secret des labos de Google, des chercheurs en intelligence artificielle ont réussi à créer un « cerveau » électronique en reliant 16 000 micro-ordinateurs entre eux à l’aide d’un milliard de connexions, selon le modèle du réseau neuronal. Bref, un PC standard compte pour un neurone, ou au mieux un groupe de neurones… (Et encore, cela n’a permis de modéliser qu’une toute petite partie du cerveau humain, qui peut compter jusqu’à 100 milliards de ce type de cellules!)

Gif animé: le chat Maru avec une boîte en carton

Et quelles tâches ont permis à ce cerveau artificiel de faire ses premiers pas dans le traitement de données complexes? La reconnaissance de visages… mais pas seulement de visages humains.

À force d’analyser les flux de YouTube à jet continu, cette machine a ainsi réussi à passer une étape importante dans le domaine de l’intelligence artificielle: détecter des visages, des corps humains et même des faces félines sans qu’on lui montre d’abord des exemplaires de l’objet recherché. Bref, le système a élaboré de lui même les concepts de « visage » et de « chat » comme catégories pertinentes pour trier le contenu de YouTube…

Un parfait produit de la génération Internet, en somme.

(Source: Wired, via le blog de Greg Laden.)

En passant

Dear Google+, if you want to make money off my ID (which is your core business, as we know), it’ll have to be off my pen name, not my legal name. ‘Cause I don’t use that one on the Internet. … Lire la suite

Où je réponds à une requête Google: droit de vote et gens du voyage

Ces temps-ci, il arrive assez souvent qu’un quidam arrive en tapant «droit de vote des gens du voyage» dans un certain moteur de recherche dont le nom commence par G. (Parfois aussi par B, mais c’est plus rare.)

Cher internaute, ne cherche plus: la réponse est ici.

En bref: s’ils ont la nationalité française (comme c’est en majorité le cas), les gens du voyage peuvent évidemment voter. Mais, et c’est là que ça coince, en pratique, les lois auxquelles ils sont soumises (carnet de circulation, condition pour s’inscrire sur les listes électorales…) rend difficile pour eux l’exercice de ce droit. Et moins risqué, pour le gouvernement, de les montrer du doigt en guise de boucs émissaires.

Le diable est décidément toujours dans les détails…

Lecture numérique, la grande question: «Mais est-ce que ça marche avec…»

Je savais bien, en publiant mon billet sur la plate-forme numérique des éditions du Bélial’, que l’une des premières questions porterait forcément sur la compatibilité avec telle ou telle tablette à la mode. La seule incertitude restait la marque. Kindle? Sony? iPad? Eh bien voilà, ce fut l’iPad.

Ah, ce réflexe de réclamer aux blougueurs un service après-billet!

Bon. Rien que de très normal, vous me direz. À nouveaux modes de lecture, nouvelles habitudes à prendre, et cela nécessite un apprentissage… Et comme je suis bonne (et que j’aime les livrels, les liseuses et tout ce qui va avec), voici trois petits trucs à noter pour qui veut savoir avant d’acheter si telle webrairie pourra alimenter, sans trop de prises de tête, leur machine à lire personnelle:

1) Vous êtes sur le site de l’éditeur, du libraire ou de la plate-forme numérique Truc? Il y a probablement une page de F.A.Q. (Foire aux questions), ou Aide, ou même un forum d’utilisateurs où on peut échanger des tuyaux. (Exemple: dans le cas du Bélial’, c’est un forum. Et le sujet consacré à la plate-forme numérique est ici.)

2) Vous avez votre liseuse ou tablette avec vous? Repêchez au fond de la boîte le manuel d’utilisation! Si vous ne l’avez plus, ou si c’est un manuel sous forme de fichier numérique, chargez ce fichier à l’écran. Au pis, vous pouvez toujours vous rendre sur le site du constructeur, qui devrait avoir lui aussi une rubrique d’aide. (Dans le cas des liseuses électroniques de Bookeen, que je connais bien, il y a un manuel numérique dans l’appareil plus une F.A.Q. sur le site.)

3) Enfin, puisque vous lisez ceci, vous êtes sur Internet: essayez donc de poser la question dans votre moteur de recherche favori! Dans le cas de l’iPad et de la webrairie du Bélial’, qui offre des livrels aux formats epub et PDF, il suffit de taper dans (allez, au hasard, Google) les mots clefs «iPad + epub» ou «iPad + PDF» pour atterrir, dans la première page de résultats, sur des sites qui donnent la réponse. (Pour le PDF: ActuaLitté. Pour l’epub: eBouquins ou iClarified.)

Profitons-en pour faire la pub de Calibre, un gestionnaire de bibliothèque numérique (un biblioticiel?) qui a l’avantage d’être un logiciel libre et de savoir presque tout faire, y compris synchroniser avec divers appareils (dont l’iPad) et convertir d’un format de livrel dans un autre (dont l’epub). Seul défaut: l’interface est en anglais. Mais la prise en main est très, très simple.

Oh, et une dernière chose: je peux personnellement garantir que les fichiers epub téléchargés sur e-Belial se lisent très bien sur le Cybook Opus de Bookeen. Testé et approuvé. 😉

P.S. C’était là une liste rapide des ressources en français. Pour ceux qui lisent la langue de Steve jobs, il y en a une à ne pas manquer: les forums et wikis de Mobile Read. C’est d’ailleurs là que j’ai découvert Calibre.

En passant

Dernier mot-clef en date pour atterrir sur mon blogue: «vaccination grippe a et cas de guillain barre». Que l’on me permette de répondre à l’interrogation sous-jacente: on n’a recensé aucun cas supplémentaire avéré de syndrome de Guillain-Barré (SGB) associé au … Lire la suite

Pourquoi Google nous mangera

Parce que ça marche… Demandez donc à CC (@CyCee):

Ça marche – et même ça court. 😉

Google chiffre pour nous les demandes de censure

Repéré sur Boing Boing et PC INpact : le nouvel outil en ligne de Google, « Government requests », chiffre les demandes de censure qui lui sont adressées par des organismes officiels.

Les résultats sont affichés par pays et en distinguant entre demandes de suppression et demandes d’information sur les usagers. Sont aussi incluses les requêtes concernant les services rachetés par Google, comme YouTube et le réseau social Orkut.

La FAQ (en anglais) nous prévient aimablement que ces chiffres sont encore imparfaits :  ils ne concernent que le deuxième semestre 2009 ; les requêtes concernant plusieurs personnes comptent pour une seule tentative de censure. Les pays où on enregistre moins de 30 demandes ne figurent pas sur la liste. Et les retraits liés à la pédopornographie et autres crimes allant à l’encontre des conditions d’utilisation des services Google ne sont pas comptabilisés.

Mais c’est une façon intéressante de garder trace et visualiser les tentatives gouvernementales d’entrave à la liberté d’expression en ligne, en comparant les différents pays. D’autant que Google publie ces requêtes sur ChillingEffects.org, la base de donnée en ligne des menaces s.

En Europe, apprend-on ainsi, la plupart des demandes concernent des infractions aux lois sur l’incitation à la haine et la négation de crimes contre l’humanité. La France adresse à Google et YouTube peu de demandes de suppression, mais réclame beaucoup d’informations sur des usagers. (Vous croyez que la personne qui avait commenté « Hou la menteuse » sous une vidéo de Nadine Morano est dans le lot ?)

Un cas très… particulier, cependant, est celui de la Chine : impossible à Google de publier le nombre de requêtes envoyées par le gouvernement, qui classe carrément « Secret défense » ce genre d’information !

On n’est pas pris pour des idiots, franchement, au pays qui se veut le « milieu du monde ».