Combien de mois que je n’ai pas blogué ? Depuis le 14 juillet, donc un peu plus de 3 mois. On se rouille.

Cela ne veut pas dire que je n’ai rien fichu en ligne… Voir @irenedelse par exemple ! 😉
D’ailleurs, c’est sur Twitter que j’ai découvert, grâce à @rosselin, @Zgur_ et bien d’autres, un entretien accordé par Emmanuel Todd à Marianne. Faut-il encore présenter ce chercheur, spécialiste des structures familiales, devenu l’un des intellectuels les plus écoutés de France ?
« Je suis historien et toujours dans le bonheur d’être débarrassé de Sarkozy. C’est quand même quelque chose qu’on peut déguster, non ? Si le président sorti avait été réélu, nous ne pourrions pas aujourd’hui débattre des problèmes économiques de la France. Nous serions encore en train de piapiater sur l’identité nationale, les Roms, les musulmans, les enseignants, les chômeurs et autres boucs émissaires, oubliant la débâcle industrielle et le déficit commercial. » (Emmanuel Todd, Marianne, 16/10/2012)
Il y a beaucoup de choses intéressantes dans ce textes ; beaucoup d’à-peu-près, aussi, ou de paris sur l’avenir… et quelques points qui me font tiquer.
Lorsqu’il se réfère (à propos du débat en Allemagne sur la circoncision rituelle) à l’anthropologie, un domaine que je connais un peu, pour l’avoir étudié dans ma folle jeunesse, Todd y va tranquillement à la louche, mêlant le niveau d’analyse sur les États, les groupes culturels, l’avis des individus concernés et la question des droits humains. Un exemple, vous me direz, mais c’est tout le problème : si, lorsque je connais le sujet, je trouve des approximations douteuses chez un « expert », comment accepter tout ce qu’il dit sur les autres sujets ?
Et pourquoi, au fond, interroger sans arrêt des historiens, démographes, linguistes (hello, Mr. Noam Chomsky…), profs de philo (houhou, Michel Onfray ?) ou encore de lettres sur des sujets où ils n’ont pas vraiment beaucoup plus d’expertise que la plupart des gens ?
Bref, gare à l’effet « carnet d’adresse du journaliste », qui s’étoffe mais ne se renouvelle pas.
N.B. À propos de réseaux « sociaux » : j’ai aussi supprimé mon compte Facebook. On se doute pourquoi si on suit les dernières affaires de données-privées-qui-ne-l’étaient-pas-trop… Je n’y venais quasiment jamais, de toute façon.
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