Archives mensuelles : novembre 2010

« Astrobiology discovery »? From Nasa? Let the heart-thumping begin…

It’s a cryptic press release from Nasa, blogged about on Boing Boing by Maggie Koerth-Baker: on December 2, at 11 a.m. PST (2 p.m. EST or 20h00, Paris time), they’ll hold a press conference to discuss “an astrobiology finding that will impact the search for evidence of extraterrestrial life”.

Oh dear, oh dear!

Speculations are already wildly mutating, but a look at the CVs of the scientists who are to speak suggest that the subject could be indirect biochemical evidence of bacterial life on other space bodies – like, say, Titan

Anyway, the conference is to be streamed on-line, of course. Just wait till December 2 and keep your eyes and ears wide open.

Liens choisis, rayon littératures de l’imaginaire

Quelques liens en vrac, pour essayer de voir le monde sous un angle… étrange (enfin, plus étrange que d’habitude, quoi):

  • Dans Le Parisien, un portrait de « Pascal, 50 ans, assistant sexuel » – et citoyen honoraire de la Colonie de Bêta? (Les lecteurs de Barrayar, le roman de Lois McMaster Bujold, auront compris l’allusion. Et si vous ne l’avez pas lu… Foncez!)
  • À Lyon, ils auront un Salon du Vampire les 4 et 5 décembre! Moi, parisienne, je suis jalouse, tiens.
  • Un « Cthulhu » sculpté sur une pierre tombale de plus de 300 ans? Et si on avait plutôt retrouvé l’une des sources d’inspiration (consciente ou non) de l’écrivain H.P. Lovecraft, dont la passion pour les antiquités de sa région natale de Nouvelle-Angleterre est bien connue – ainsi que son penchant pour les balades dans les cimetières à la recherche d’une atmosphère Poe-tique!

Fun with Facebook

Just follow @lamebook and share in the hilarity:

I guess a screencap is worth a thousand words… And, yeah, remember that whatever you do, never, ever “friend” your parents on social networks! It’s safer that way.

Concours de nouvelles Visions du Futur 2011

De l’imagination? À vos marques, prêts… Écrivez! Ou dessinez, selon les cas.

Mais d’abord, bien sûr, n’oubliez pas de consulter le règlement du concours Visions du Futur 2011, organisé par l’association Présences d’Esprits, et qui récompensera trois catégories d’œuvres de l’imaginaire: nouvelle, bande dessinée et illustration. Kézaco, « imaginaire »? C’est l’ensemble des genres qu’on classe sous les étiquettes de science-fiction, fantasy, fantastique et merveilleux.

Précisons que les lauréat(e)s seront publiés dans un numéro spécial de la revue AOC. Débutants, débutantes, à vos méninges…

(Source: le blogue Monde de la SF. Merci, Georges.)

Taxes, télés et Internet: certains contribuables seraient-ils plus égaux que d’autres?

Drôle de télescopage. Hier, sur le fil d’infos de PC INpact, deux infos  liés à la fiscalité… qui à elles deux racontent une petite histoire:

Ben oui, ce serait dommage de grever de taxes supplémentaire la consommation de télévision sur ces nouveaux supports qui se multiplient, hein… Faudrait pas que les clients soient dissuadés de s’abrutir quand ils sont sur Internet!

Mais l’abonnement lui-même à Internet et au téléphone, lui, sera plus fortement taxé, par le biais d’une « harmonisation » des taux de TVA sur les fameuses offres Triple Play (Internet + téléphone + télévision)… harmonisation sur le taux le plus haut, celui de 19,6%, évidemment. Vous avez dit « produit indispensable dans le monde moderne »? Veut pas l’savoir!

Au passage, la prime de la plus mauvaise excuse pour éviter d’élargir l’assiette de la redevance télé, y compris aux résidences secondaires (!), devrait être décernée au ministre du Budget de notre cher gouvernement Fillon II+III (Fillon forever? Parlez pas de malheur…), j’ai nommé François Baroin, pour qui il ne serait pas juste de taxer la deuxième télé du foyer fiscal sous prétexte que: «on ne regarde pas deux fois la télévision en même temps!»

Ahem. M’sieur Baroin, vous savez qu’il y a souvent plusieurs personnes, dans un foyer fiscal? Et que si l’on possède deux logements, ils peuvent être occupés en même temps par des membres de la même famille, voire prêtés à des amis?

Mais non, ça ne lui a jamais traversé l’esprit. Ce gouvernement n’est pas familier avec l’univers des riches, comme il le montre tous les jours depuis trois ans…

AverageCats.com – well, that was only inevitable…

‘Cause, y’know, the average cat doesn’t care about the Internet at all. But will the Internets care ’bout them?

AverageCats.com

Édition: explosion dans une cathédrale numérique

Que pense de l’état de l’édition numérique, et tout particulièrement dans le domaine français, un éditeur qui a l’avantage de 13 de d’expérience en la matière? L’Express a interrogé François Bon pour le savoir:

Qu’est-ce qui différencie l’édition numérique de l’édition classique?

J’allais dire: rien du tout. […] Le dialogue avec l’auteur, la mise au point du texte, la réflexion sur son ergonomie graphique, […] ce sont les mêmes paramètres. La différence, c’est plutôt dans […] la publication à proprement parler: le cloisonnement des métiers cesse. L’ancien écosystème – l’auteur donnant son manuscrit à l’éditeur, qui le passe ensuite à la fabrication, lequel le passe à l’imprimeur, puis la distribution, l’appui par le service de presse, le relais par la critique littéraire – a explosé en vol, alors même que les maisons d’édition traditionnelles sont encore structurées sur ce principe. La « recommandation » passe par sites et blogs, avec un rôle de l’auteur accentué (et donc rétribution qui va devoir évoluer dans ce sens), et la distribution numérique coûte le même prix en location de serveurs qu’on ait cinquante revendeurs ou un seul. Et côté lecteur, la valeur symbolique n’est plus attachée au transfert d’un objet réel – dans sa « liseuse », son ordi ou son iPad, on n’emporte plus « un » livre, mais sa bibliothèque.

Allez-y voir, ça décape les méninges.

Les croquemitaines

On voit parfois des trucs, dans la vie, qu’on aimerait ensuite effacer et prétendre nuls et non avenus… Ce qui bien sûr est impossible.

Comme ce soir, au supermarché, ce père qui, pour faire obéir un petit enfant (trois ou quatre ans à peu près), le menaçait de l’amener « à la police ». Je n’invente rien, je vous jure. Même si sur le moment j’ai cru que mes oreilles étaient parties toutes seules dans une autre dimension.

Oh, certes, je sais, de la façon dont on sait que les méridiens se rencontrent aux pôles, qu’il y a réellement des gens qui éduquent (?) leurs enfants de cette façon. Mais cela fait une drôle d’impression d’en rencontrer en vrai.

Et pour être juste, il faut signaler que ce monsieur n’est en retard que de quelques dizaines d’années sur ce qui est socialement acceptable. C’est par exemple ce qui serait arrivé à Alfred Hitchcock à l’âge de 5 ans, au début du XXe siècle: envoyé par son père porter un message au commissariat… et enfermé quelques heures en cellule sur la foi dudit message – pour lui donner une leçon, comme cela se faisait alors.

Bref, mon bonhomme du supermarché n’avait pas inventé de faire des agents de la force publique des croquemitaines. Il y a toute une tradition là-dessous.

Que sont devenus les copains du Navire?

Dans une vie antérieure (oui, c’est l’impression que ça donne, ces temps-ci…), j’ai publié un roman aux éditions Le Navire en pleine ville, une jeune maison d’édition gardoise qui ne dura, hélas, que trois étés et demi. Depuis la fin de l’aventure, les auteurs sont repartis chacun-chacune de leur côté, leur bouquin sous leur bras (car si l’éditeur n’est plus là, les droits sur le texte font retour à l’auteur, c’est la loi, et c’est très bien comme ça).

Mais que sont-ils (ou elles) devenus? En particulier les jeunes auteurs, les découvertes du Navire?

Dans mon cas, on sait ce qu’il en est, ou à peu près. J’ai bien tenté d’écrire un autre roman, mais pour l’instant, c’est plutôt à l’état de masse de texte mal dégrossie qu’autre chose. Il y a du pain sur la planche. (D’accord, j’ai aussi en rayon des nouvelles dans un recueil auto-édité, mais vous voyez ce que je veux dire.) Cependant, certains collègues s’en sont mieux tirés.

Vous connaissez peut-être Don Lorenjy, l’auteur d’Aria des Brumes? Sous son vrai nom de Laurent Gidon, il a déjà publié deux romans de fantasy chez Mnémos, ce qui n’est pas mal du tout. Plus un recueil de nouvelles qui va bien chez Griffe d’Encre et quelques travaux en cours… Excusez du peu. Manque plus qu’un éditeur courageux qui déciderait de reprendre la série commencée avec Aria… Des volontaires?

Et puis il y a Jeanne-A Desbats, qui aurait pu être une découverte du Navire, car son roman Plaguers avait été sélectionné pour y être publié… avant que la tempête et le naufrage n’intervienne. On l’a donc découverte grâce à un texte de longueur moyenne (une novella, quoi) chez Griffe d’Encre, et il a été clair pour tout le monde qu’une voix neuve et originale venait de faire son apparition dans la SF française.

Cet automne, voilà que Jeanne-A revient avec… Plaguers, mais oui, qui a enfin trouvé son éditeur chez L’Atalante!

Si je devais en tirer une conclusion, je dirais que l’édition, même éphémère, mène à tout, à condition de persévérer… et d’avoir un peu de bol. Si votre éditeur se casse la figure (ça arrive, hélas), il y a toujours la possibilité de continuer en solo. Heureusement, ce ne sont pas les éditeurs qui manquent sur la place. Même dans le domaine un peu restreint de la SF!

Les empreintes ADN de la Peste Noire

C’est l’étalon-or des fléaux, la mère de toutes les pandémies, l’épisode qui a donné au mot « peste » toutes ses sinistres résonances… C’est la Peste Noire, celle qui ravagea successivement l’Asie et l’Europe au milieu du XIVe siècle, tuant chez nous entre 30% et 50% de la population.

Évaluations données à la louche, évidemment. Il y a beaucoup de choses que l’on discute encore à propos de cette pandémie, mais l’une d’elles vient cependant d’être élucidée, grâce aux travaux d’une équipe internationale et interdisciplinaire, mais essentiellement européenne (Cf. l’article signé par Stephanie Haensch et al. dans PLoS Pathogens, dont j’ai trouvé la référence grâce au blogue de Jerry Coyne): l’agent infectieux était bien le bacille Yersinia pestis, une charmante petite bactérie véhiculée par les puces des rongeurs, et susceptible, dans certaines conditions, d’infecter aussi l’être humain. (Tant pis pour notre ego, d’ailleurs: les rats sont bien les victimes préférées de ce germe pathogène, et nous autres figurons surtout comme « victimes collatérales »!)

On avait déjà isolé l’ADN de Y. pestis dans une fosse commune contenant les restes de victimes de la peste de Marseille des années 1720 (la dernière grande épidémie de peste à avoir frappé l’Europe). Avec un résultat similaire obtenu pour des charniers associés à la Peste Noire médiévale dans différentes parties d’Europe, voilà qui confirme le rôle éminent joué par cette bactérie dans l’histoire.

C’est déjà passionnant en soi. Mais j’avoue que cette histoire d’ADN microbien isolé dans des charniers médiévaux me titille le sens littéraire… C’est un peu le scénario utilisé par Connie Willis dans Le Grand Livre, au fond! Bon, d’accord, vous me direz que contrairement à certain épisode du roman, il a fallu pas mal de travail pour récupérer et amplifier les fragments d’ADN, justement… Ah, la différence entre science et fiction!