Dans une vie antérieure (oui, c’est l’impression que ça donne, ces temps-ci…), j’ai publié un roman aux éditions Le Navire en pleine ville, une jeune maison d’édition gardoise qui ne dura, hélas, que trois étés et demi. Depuis la fin de l’aventure, les auteurs sont repartis chacun-chacune de leur côté, leur bouquin sous leur bras (car si l’éditeur n’est plus là, les droits sur le texte font retour à l’auteur, c’est la loi, et c’est très bien comme ça).
Mais que sont-ils (ou elles) devenus? En particulier les jeunes auteurs, les découvertes du Navire?
Dans mon cas, on sait ce qu’il en est, ou à peu près. J’ai bien tenté d’écrire un autre roman, mais pour l’instant, c’est plutôt à l’état de masse de texte mal dégrossie qu’autre chose. Il y a du pain sur la planche. (D’accord, j’ai aussi en rayon des nouvelles dans un recueil auto-édité, mais vous voyez ce que je veux dire.) Cependant, certains collègues s’en sont mieux tirés.
Vous connaissez peut-être Don Lorenjy, l’auteur d’Aria des Brumes? Sous son vrai nom de Laurent Gidon, il a déjà publié deux romans de fantasy chez Mnémos, ce qui n’est pas mal du tout. Plus un recueil de nouvelles qui va bien chez Griffe d’Encre et quelques travaux en cours… Excusez du peu. Manque plus qu’un éditeur courageux qui déciderait de reprendre la série commencée avec Aria… Des volontaires?
Et puis il y a Jeanne-A Desbats, qui aurait pu être une découverte du Navire, car son roman Plaguers avait été sélectionné pour y être publié… avant que la tempête et le naufrage n’intervienne. On l’a donc découverte grâce à un texte de longueur moyenne (une novella, quoi) chez Griffe d’Encre, et il a été clair pour tout le monde qu’une voix neuve et originale venait de faire son apparition dans la SF française.
Cet automne, voilà que Jeanne-A revient avec… Plaguers, mais oui, qui a enfin trouvé son éditeur chez L’Atalante!
Si je devais en tirer une conclusion, je dirais que l’édition, même éphémère, mène à tout, à condition de persévérer… et d’avoir un peu de bol. Si votre éditeur se casse la figure (ça arrive, hélas), il y a toujours la possibilité de continuer en solo. Heureusement, ce ne sont pas les éditeurs qui manquent sur la place. Même dans le domaine un peu restreint de la SF!
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