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Ma nouvelle « Décalages culinaires » désormais disponible au format epub

Vous vous souvenez de « Décalages culinaires », la nouvelle de science-fiction parue l’an dernier dans l’anthologie Marmite & Micro-ondes, aux éditions Gephyre ? L’édition papier est épuisée, mais on peut désormais trouver le titre sous forme de livrel, soit chez l’éditeur, soit via la plateforme Kobo. Et bien sûr, à un prix réduit par rapport au volume papier.

« Décalages culinaires » est un texte dystopique et humoristique, parlant de restrictions alimentaires et de voyage dans le temps… Oui, tout ça à la fois ! Et la preuve irréfutable que j’ai une imagination bizarre. J’avoue.

Mon recueil de nouvelles de nouveau disponible sur Lulu.com

De temps en temps, on me demande des nouvelles de ma prose, notamment pour savoir si ces textes sont disponibles, et si oui sous quelle forme. Récemment, c’est @Monolecte qui, convertie aux liseuses (chouette !) voulait savoir si mon roman était disponible comme livre électronique. La réponse est oui (voir la page « Textes de fiction » dans le menu en haut de ce blog) ; mais cela m’a rappelé que j’avais en 2008 tenté l’aventure de l’autoédition, en publiant un petit recueil chez Lulu.com : La Faim et autres nouvelles.

Image : couverture de livre, style science-fiction (texture métallique, motif fractal)

La Faim et autres nouvelles par Irène Delse (Lulu.com)

Au départ, il s’agissait uniquement de la version papier, mais il s’y est entre temps ajouté la possibilité d’offrir la version PDF, puis bien sûr le format epub.

Aujourd’hui, la version papier (broché, 69 pages) est disponible pour 5,22 € chez Lulu.com,  et le livre électronique (PDF ou epub) pour 1,99 € seulement – cela sans aucune « protection » technique, c’est-à-dire sans DRM.

Les deux formats sont lisibles tels quels sur ordinateur, mais aussi sur la plupart des liseuses (Kobo, Sony, Cybook…) ainsi que sur les smartphones et tablettes. (Pour Android, Blackberry et les ordis sous Windows, Mac OS ou Linux, utiliser par exemple FBReader ; pour iPhone/iPad, Stanza.) Enfin, si on a un Kindle, on peut convertir très facilement le fichier .epub en .mobi, lisible sur ce support, grâce à un freeware très sympathique, Calibre.

Bref, en réponse à la question « comment trouver mes livres », la réponse pour celui-ci est : « Voyez chez Lulu.com, les amis ! » 😉

La Faim et autres nouvelles, par Irène Delse.

Support independent publishing: Buy this e-book on Lulu.

Premiers pas avec le Cybook Odyssey HD Frontlight : une liseuse, ça sert à… lire ;-)

Ça a l’air idiot, mais c’est un peu ce que m’inspirent ces comparaisons entre liseuses et tablettes : forcément, les tablettes ouvrent la voie à toutes sortes d’applications, et séduisent donc un plus grand public. Elles sont aussi rapides (enfin, si pas trop bas de gamme…) et en couleurs. Quelle place pour l’encre électronique, là-dedans ?

Photo : le Cybook Odyssey HD Frontlight dans sa couverture, ouvert à l'écran d'accueil

L’écran d’accueil de la chose… (cliquer sur l’image pour agrandir)

Réponse : avec une tablette, on est devant un objet à tout faire, pas un environnement de lecture. Et si comme moi on est vraiment, vraiment fan de lecture… Eh bien il y a une niche pour les liseuses spécialisées !

D’où cette prise en main du Cybook Odyssey HD Frontlight, le dernier bébé de Bookeen, que je me suis offerte avec mes sous – non, je ne suis pas blogueuse sponsorisée. 😉

Question 1 : Pourquoi Bookeen ?

Parce que j’avais déjà eu auparavant leur première liseuse, le Cybook Gen3 (millésime 2007, ça ne nous rajeunit pas), puis le très agréable petit Cybook Opus, et que je fais confiance à la boîte… Et parce que je n’avais pas envie de faire profiter encore plus les géants du marché avec leurs systèmes frileusement bordés de murs commerciaux et techniques. Ni Kindle d’Amazon, ni Kobo by Fnac, donc ! Et puis j’avoue que oui, ça compte, pour moi, que Bookeen soit français. (1)

Question 2 : Et c’est facile à trouver ?

J’avais le choix entre commander directement sur Bookeen Shop, soit chez un revendeur : Cultura, Virgin, Decitre… Ils ne manquent pas en France et dans le reste de l’Europe, soit en ligne soit dans les magasins en dur. Dans mon cas, je suis allé au plus simple : le Virgin Megastore de Barbès, à deux minutes de chez moi ! (Ooouh, la veinarde que je suis.)

Question 3 : Et si on parlait sous ? C’est cher, non ?

Oui et non. Sur le site de Bookeen, l’appareil est à 149 €, contre 129 € chez Virgin comme chez d’autres grandes surfaces de produits culturels. (Non, pas la Fnac. Ni Amazon. Eux ont ne vendent que leur propre liseuse maison, point barre.)

Comptez 20 à 30 € de plus pour une couverture protectrice. Un peu dommage qu’elle ne soit pas incluse, ce n’est pas du luxe pour protéger la bête dans la poche ou le sac.

Notez que le prix Bookeen a un peu baissé depuis le mois de novembre, puisque le prix de lancement était de 159 €. Mais comme on voit sur la photo ci-dessus, le revendeur met aussi un lien direct vers son site de vente d’ebooks, avec son logo. Pas ma tasse de thé non plus, vu que je ne télécharge pas d’ebooks DRMisés…

Question 3 : Quoi, il faut passer par sa boutique pour les livrels ?!

Non, non, pas de panique. Ce qui est bien avec les Cybook, c’est qu’ils sont ouverts : on peut y mettre dessus des livres achetés sur n’importe quelle boutique en ligne (sauf Amazon, quelle suprise…) pour peu qu’il s’agisse des formats acceptés. Les plus fréquents dans le commerce, epub et PDF inclus évidemment.

Question 4 : D’accord. Trêve de blabla, si on voyait la machine ?

Très juste. Donc, je déballe, je vérifie que tout y est… On trouve aussi dans la boîte un câble USB/micro-USB pour brancher sur un ordinateur afin de charger et/ou transférer des fichiers ; ainsi qu’un bref livret de prise en main, qui vous explique que le manuel complet est chargé dans la mémoire de l’appareil. OK.

Je vous passe l’effet « rhoooh, c’est bô » des gadgets neufs, mais on n’est pas déçu. Le design du Cybook Odyssey HD Frontlight a de la gueule : tout fin, lisse, avec un bouton unique et sobre sous l’écran et les autres, discrets, sur bords… La coque est d’un noir velouté et l’écran gris perle.

Première surprise : ça me fait bizarre, une liseuse de cette taille (6 pouces de diagonale pour l’écran) après deux ans avec un petit Cybook Opus que, avec ses 5 pouces (à peu près un livre de poche), je pouvais tenir confortablement d’une seule main. Le Cybook Odyssey, lui, est un peu plus haut et large qu’un livre de poche moyen, mais plus fin. Mais tout s’arrange vite : une fois l’appareil dans sa couverture qui s’ouvre comme un livre (voir photo ci-dessus), on retrouve rapidement les gestes de la lecture « à l’ancienne » !

Le bouton d’allumage est sur le bord inférieur, à droite, à côté de l’emplacement pour carte MicroSD, du port micro-USB et d’une diode indicatrice, en allant de droite à gauche.

Une pression longue sur le bouton met en marche l’appareil : hop, c’est rapide ! Comparé à mon vieil Opus pourtant pas si lambin, on gagne quelques secondes. Première impression de l’écran : pas mal du tout, la finesse d’impression promise avec l’écran HD est au rendez-vous. Le confort de lecture y gagne. Et avec en plus 16 niveaux de gris, il est maintenant possible de visionner sans grincer des dents les ouvrages qui contiennent des illustrations ou diagrammes !

5) Et le fonctionnement ? Hmm ?

Là, j’avoue que ma première impression a été mitigée… les premiers essais avec l’écran tactile peuvent dérouter, même si on a l’habitude d’autres appareils tactiles ! Mais, heureusement, cela s’arrange assez vite.

L’interface de navigation de Bookeen reste basée sur les mêmes principes, avec le bouton du bas servant à appeler le menu contextuel. La page d’accueil est très pratique avec les raccourcis vers le dernier ouvrage consulté, la bibliothèque (avec mise en avant des textes récemment ajoutés), le navigateur internet et les réglages de l’appareil. Tout en bas, une barre d’état affiche le niveau de charge de la batterie, et si l’appareil est connecté en Wifi ou non.

Tiens, d’ailleurs, le Wifi : je l’ai testé, et si on est à proximité d’un hotspot, ça marche sans problème, la connexion se fait assez vite, donc un bon point de ce côté là. Le navigateur internet, basé sur Webkit, est simple mais efficace, avec une page d’accueil qui tout bêtement celle de… Google ! On ne sera donc pas dépaysé. Détail sympathiques : il y a quelques marque-pages enregistrés par défaut, dont Le Monde, Wikipedia et le Projet Gutemberg, qui permettront de faire ses premiers pas avec les fonctions internet de l’appareil et d’apprécier le confort de lecture qu’il offre dans un monde de texte.

Bien entendu, j’ai aussi rapidement été voir du côté d’une librairie en ligne, ici chez Feedbooks, qui offre un large éventail d’œuvres anciennes et modernes, en français, en anglais, italien, allemand et espagnol. Le site fonctionne très bien : on peut rechercher de livres par mots clefs ou en feuilletant les catégories, télécharger des extraits (très bon point pour Feedbooks par rapport à d’autres librairies en ligne), et le rendu des couvertures ne pose pas de problèmes…  J’ai testé le téléchargement avec des textes du domaine public : un clic, et c’est fait. Le livre téléchargé est directement placé dans la bibliothèque et apparaît avec l’étiquette « nouveau » dans la liste des textes récents sur l’écran d’accueil.

Rebelote avec la partie « librairie » du site :  sans bavure. Et sans DRM non plus, du moins on peut choisir de rechercher uniquement dans cette catégorie. Aussitôt le livre sélectionné, on peut payer par carte bancaire et télécharger directement depuis le Cybook, sans passer par la connexion à un ordinateur. Je sens que c’est une fonctionnalité que je vais devoir me restreindre d’utiliser… 😉

Mais si on n’a pas envie d’aller directement sur internet, il est très facile de transférer des livrels depuis l’ordinateur. Il suffit de brancher via le port USB, et tout système d’exploitation honnête devrait être capable de reconnaître l’appareil. Sous Ubuntu, en tout cas, il a été tout de suite reconnu en tant que volume de stockage externe. Et on peut déplacer des fichiers directement depuis le disque dur, ou bien utiliser pour cela un logiciel de gestion d’ebooks. Je n’ai pas testé (et pour cause !) le gestionnaire de livres sous DRM, Adobe Digital Editions… En revanche, pour les livres non verrouillés, je conseille chaudement Calibre, qui est libre, gratuit, existe en plusieurs langues et s’adapte à Windows, Linux et Macintosh.

6) Ça alors, que des points positifs, alors ?

Holà, je n’ai pas dit ça. En fait, j’ai eu un certain mal au début avec l’écran tactile, notamment pour cliquer sur les liens internet et pour me servir du clavier. Mais, après quelques essais et erreurs (irritants, j’avoue), j’ai fini par l’apprivoiser.

Une chose que je commence à apprécier à force de fréquenter les appareils tactiles, c’est que chaque écran est particulier.

C’est clair, le feeling de cette liseuse à affichage E-Ink tactile est différent que celui d’un téléphone ou d’une tablette LCD ou OLED : c’est un toucher plus proche du plastique que de la vitre, par exemple. Et le temps de réaction, même s’il a été réduit par rapport aux anciennes liseuses, reste sensiblement plus lent. Ici, la vitesse de rafraîchissement de l’encre électronique est un facteur limitatif. Heureusement, c’est une chose qui se sent moins au cours de la lecture, plutôt pendant qu’on parcourt la bibliothèque ou les réglages et menus ! Reste que cela oblige à utiliser le clavier tactile plus lentement que sur un smartphone. Mais, bon, on ne se sert pas vraiment d’une liseuse pour consulter le trafic RATP ou envoyer un courriel urgent…

Donc, se concentrer un peu, et ça vient. Et puis il faut apprendre de nouveaux gestes : pincer pour zoomer sur l’écran du navigateur internet, par exemple, ou faire un quart de tour avec le bout des doigts pour changer l’orientation de l’affichage…

À ce propos, je conseille très fortement de consulter le manuel d’utilisation qui est dans la bibliothèque : c’est là qu’on a la réponse à « comment changer la taille de caractères », « comment changer l’orientation de l’écran », « comment organiser la bibliothèque en dossiers »… Les réglages possibles sont abondants, depuis le choix de la langue (là encore un point fort, on peut même avoir son Cybook en grec, en russe, et en chinois – classique et simplifié) pour l’interface jusqu’au rythme auquel est rafraîchi l’écran.

7) Ah, d’accord. Et c’est vraiment bien pour lire ?

Ben oui. J’ai déjà parlé de la finesse de l’affichage, on n’y reviendra pas, mais c’est apprécié. C’est très bien aussi pour ce qui est des contrastes. Il y a quelques reflets en lumière artificielle, mais rien de bien gênant à mon goût.

Chose sympathique, il y a une centaine de livres déjà chargés dans la machine, la plupart des extraits de bouquins récents, mais aussi quinze titres des éditions Bragelonne, un éditeur de science-fiction, fantasy et thrillers qui a le bon goût de publier des livrels sans DRM. Au menu : Pierre Pevel, Mélanie Fazi, Stephen Baxter, Gudule, Serge Brussolo, Ange… De quoi plonger tout de suite dans l’aventure.

Le déplacement à l’intérieur d’un livre se fait bien sûr à l’écran tactile, en effleurant pour faire défiler les pages ; soit à l’aide des boutons situés sur les bords, un à gauche, un à droite ; soit à l’aide de la table des matières à laquelle le bouton du bas, qui appelle le menu contextuel, donne accès. Outre l’orientation de l’écran, on peut changer la taille et la police de caractère dans les livres au format epub, ou zoomer en avant et en arrière dans les PDF : de quoi permettre aux presbytes de ne pas se fatiguer les yeux.

J’ai testé brièvement ce qui est désormais un must pour les liseuses, apparemment : l’éclairage intégré. Bon, honnêtement, cela me laisse de marbre. Mais si on n’aime que les écrans blanc papier, ou si on veut lire en faible lumière ambiante (et prendre plein de photons directement dans la rétine…), on peut régler ce fameux « Frontlight ». Avec 20 niveaux d’intensité, là encore on est gâtés.

Il y a d’autres fonctionnalités bien agréables : un dictionnaire français intégré, Le Nouveau Littré, auquel on accède en touchant le mot à consulter ; la possibilité de surligner des passages et de mettre des notes et des marque-pages.

(Tiens, à propos des notes : j’ai vu sur Twitter que certains avaient du mal à cliquer sur les appels de notes. En fait, là aussi, c’est une question d’habitude : la zone à toucher est petite, mais l’écran est sensible, donc il faut juste prendre le tour de main. Ou plutôt de doigt !)

Je pourrais parler aussi de la capacité de stockage de l’appareil : 2 gigaoctets, qu’on peut augmenter de 32 Go avec une carte mémoire MicroSD. De quoi transporter une bibliothèque de plusieurs milliers de titres, si on les a…

8) Bref… Vous m’en mettrez une douzaine ?

Oui, si on est lecteur de fond, et si on veut investir dans un appareil pour lire confortablement sans être distrait par une messagerie ou des réseaux sociaux, mais qu’on veut pouvoir chercher sur Wikipédia en cours de chapitre, ou annoter le texte : le Cybook Odyssey HD Frontlight de Bookeen est une bonne machine, qu’on tient comme un livre mais qui a un ordinateur dans le ventre.

Si en revanche vous voulez surtout surfer sur la Toile, envoyer des messages, fréquenter les réseaux sociaux, alors voyez plutôt du côté des tablettes !

De mon côté… je vous laisse, j’ai quelques livrels qui m’attendent au chaud dans la liseuse.

P.S. Pour les questions plus pointues, notamment les comparaisons avec d’autres appareils, j’ai posté dans un billet plus récent les liens vers des forums d’utilisateurs de liseuses ainsi que les rubriques de support technique de Bookeen.

__________

(1) Comme tous les autres ou presque, l’appareil est fabriqué en Chine. Mais conception en France. Voilà.

En passant

The bots? You know, the ones trying to take advantage of the ebook freebies you intend for your fans… C.J. Cherryh, of Closed Circle, reports on her bout of website-cleaning.

Want an ebook for Halloween? Closed Circle is where it’s at!

And just so you know, I’m talking indie editions of major sci-fi/horror writers here: three authors, C. J. Cherryh, Jane Fancher and Lynn Abbey, have joined forces to re-issue some of their classic but out-of-print titles as e-books under the Closed Circle banner – with revised texts, new cover art, and (need it to be said?) no DRM whatsoever! All that for very reasonable prices, and secure payments through Paypal. A fan’s dream come true.

Three authors on the web

Several titles have already been published, including Cherryh’s Faery Moon (a dark, Celtic flavored fantasy novel) and the classic SF titles Heavy Time and Hellburner. (Yes, I’m a huge Cherryh fan, how did you guess?)

And then, there’s Lynn Abbey‘s fantasy novels and short stories, and Jane Fancher’s Ringdancers series, and the freebies (short fiction, flyers, etc.) and the bazaar, a.k.a. the Cafepress annexe, and…

And, oh yes, the authors/editors/webmistresses have managed to re-issue two particularly delicious titles just in time for Halloween: the (long out of print, shame on the publishers) Russian-themed fantasy/ghost story Rusalka, by C. J. Cherryh, and Jane Fancher’s Blood Red Moon, this one being (you guessed it) a vampire story. A modern, urban one. With a cat.

Need I say more?

Les tuyaux de l’écrivain: auto-édition électronique

Pour les auteurs (ou les petits éditeurs) qui voudraient prendre en main leur publication sous forme numérique mais se demandent si c’est seulement faisable, en pratique, je citerai ce message de Jean-Claude Dunyach sur la liste SFFranco:

La procédure pour fabriquer un livre électronique en format Epub est assez simple, si le fichier d’origine n’a pas une mise en page tarabiscotée (c’est le cas de la très grande majorité des romans ou recueils de nouvelles). Pour ceux que ça intéresse, l’explication détaillée figure sur le blog de Thierry Crouzet, ici:
http://blog.tcrouzet.com/2010/10/04/texte-vers-epub/

Sur le même blog, on trouve également des tas de conseils utiles pour mettre ses livres sur des plates-formes de téléchargement, genre Apple:
http://blog.tcrouzet.com/2010/09/10/comment-publier-su…
C’est l’occasion d’essayer, non ?

Que dire de plus? À part un retentissant: «Merci, les gars!»

On y est, le livrel commence à cannibaliser le papier!

Au niveau mondial, du moins, la tendance est nette pour la littérature dite «de genre»: SF, fantasy, romans à l’eau de rose… Là-dessus, il faut lire l’article de Nicolas Gary dans ActuaLitté, qui reprend sur un mode ironique le papier du magazine professionnel américain The Bookseller [en] à propos de l’enquête Nielsen Bookscan sur l’évolution des ventes de livres numériques entre 2009 et 2010.

Cannibaliser? Miam!

Bon. Quand on dit «mondial» dans cette enquête, entendre surtout «Amérique du Nord». Même si on sait par ailleurs que les livres numériques marchent aussi très bien au Japon, en Corée du Sud, et de plus en plus en Chine, où sont de toutes façons fabriquées la plupart de ces machines…

Mais c’est évidemment surtout une tendance lourde au pays d’Amazon.com, qui se fait discret sur les parts de marché du Kindle, et pour cause… (The Digital Reader [en].)

Et les éditeurs français, dans tout ça? Ben… Ils auraient tort de se bercer d’illusions sur le fait qu’Amazon, le «Godzilla des ebooks», n’a pas les mêmes parts de marché dans notre pays. Le Kindle est disponible en France, même s’il ne peut permettre de bénéficier des mêmes avantages qu’aux USA (notamment la connexion sans fil gratuite à la boutique en ligne, pour télécharger des livrels sans passer par un ordinateur).

Car nous ne sommes pas épargnés par la révolution des tablettes. Faut-il vraiment épeler le nom de la machine qui a bouleversé le secteur? Cela commence par i

À ce propos, voilà une autre statistique qui devrait faire chaud au cœur des éditeurs de France et de Navarre: l’application iBooks pour iPad est plus populaire que Facebook et Twitter! (Source: The Bookseller [en], encore une fois.)

Bref, pas de panique. Ou plutôt, au lieu de regarder ces chiffres de la littérature d’évasion grand public aux USA avec une inquiétude mêlée de mépris et d’un vague soulagement, nos amis les éditeurs de littérature «blanche» auraient plutôt intérêt à en prendre de la graine. Le public est prêt à passer au numérique, si c’est pour lire des trucs qui le passionnent, à un prix raisonnable. (Pourquoi en les sagas de fantasy et de SF et les romans d’amour? Parce que le concurrent du numérique est souvent le mass market paperback, un poche bon marché qui n’a ni grand attrait esthétique, ni guère de valeur à la revente. Donc acheter en numérique ne fait pas perdre grand chose.)

Question machines, c’est bien simple: les choses évoluent très vite. Il y a des convergences entre d’une part tablettes et téléphones multifonctions («smartphones», quoi), et d’autre part entre les tablettes multimédias (type iPad, Archos, Dell…) et les liseuses spécialisées, celles qui sont construites autour d’un dispositif d’affichage sur papier électronique («e-paper»). Les liseuses de dernière génération sont désormais souvent tactiles et incluent le Wifi et/ou la 3G.

Conseil pratique: pour se tenir au courant, rien de tel que le blogue eBouquin, en français.

Non, maintenant, la balle est bien dans le camp des éditeurs. Parce que si cette année 2010 a vu le phénomène de la «rentrée littéraire numérique», le reste du catalogue des éditeurs français est encore loin d’être numérisé. Dommage.

Surtout que l’autre raison du succès des littératures populaires en édition numérique outre-Atlantique (outre le côté addictif des séries, et un prix assez compétitif par rapport au papier), c’est que les éditeurs y sortent depuis des années de très nombreux titres, et que ce n’est pas près d’arrêter!

C’est fou, non? Donnez le choix aux gens, et ils sont tout de suite un peu plus intéressés…

Gaymard défend la réduction de TVA sur le livre numérique

Tiens, pour une fois, je vais peut-être dire du bien d’un membre de l’UMP! Ou du moins de ses projets pour l’avenir du livre numérique.

Qui donc? Nul autre qu’Hervé Gaymard, dont Aldus, se référant au Journal du Net et à PC INpact, nous confirme qu’il va déposer une proposition de loi (ici en .doc) visant à passer la TVA sur le livre numérique au taux réduit de 5,5% (au lieu du taux normal de 19,6%), ce qui l’alignerait donc sur le régime applicable au livre papier.

«Pour qu’il y ait un équilibre sur le marché du livre entre les livres imprimés et les livres électroniques il faudrait que le prix du numérique soit entre 30% et 40% moins cher que le papier, explique Hervé Gaymard. Le livre numérique ne peut pas se développer légalement s’il ne présente pas une baisse de prix importante». Ce modèle s’est déjà montré efficace au Japon où le marché du livre dématérialisé s’est développé grâce au déclin du livre imprimé, mais également grâce à une harmonisation de la fiscalité à 5%. Une baisse de la fiscalité sur ces produits a déjà commencé en Europe, souligne le député. […] il est donc urgent d’évoluer dans ce sens pour favoriser l’équilibre avec le prix du livre papier d’une part, «et pour éviter les distorsions de concurrence au niveau européen. A terme il doit y avoir une harmonisation».

Voilà une idée qu’elle est bonne! Et en plus, ça va faire plaisir à certains que je connais!

C’est aussi une revendication déjà ancienne du Syndicat national de l’édition (SNE) – rien d’étonnant. Mais pourquoi ces taux de TVA différents sur deux supports différents pour un même livre?

Si le livre papier profite d’une TVA à 5,5%, c’est en tant que bien culturel. Tandis que «le téléchargement de livres par fichiers numériques constitue selon la doctrine fiscale actuelle une prestation de service par voie électronique», comme l’explique justement Hervé Gaymard.

Et cette prestation de service immatérielle fait oublier le versant culturel du contenu. D’où des situations parfois absurdes, selon PC INpact:

«La TVA sur les prestations immatérielles est très généralement non déductible quand elle est versée par des établissements publics, note le juriste Pierre Naegelen (Fiscalité des ressources électroniques, ici en PDF) […] Dans la pratique, les budgets d’acquisition de ressources électroniques des établissements publics acquéreurs sont amputés de 19.6%, sans contrepartie.»

Bref, une harmonisation de la TVA au taux réduit sur toutes les formes de livres permettrait aussi aux établissements d’enseignements de mieux profiter des technologies de lecture numérique. Pensons au «cartable numérique», plus léger que les livres de classe à trimballer avec soi, et qui peuvent être mis à jour rapidement via le réseau au lieu d’être rachetés… Une sacrée révolution.

Or la définition actuelle d’un livre, au sens de la fiscalité française, se base sur le critère d’impression. Mais la proposition de loi Gaymard devrait étendre la TVA à 5,5% sur tous les supports possibles pour les livrels, y compris CD-Roms, clefs USB, etc.

Tout cela aussi devrait bousculer quelques habitudes – et ce ne sera pas trop tôt!

Lecture numérique, la grande question: «Mais est-ce que ça marche avec…»

Je savais bien, en publiant mon billet sur la plate-forme numérique des éditions du Bélial’, que l’une des premières questions porterait forcément sur la compatibilité avec telle ou telle tablette à la mode. La seule incertitude restait la marque. Kindle? Sony? iPad? Eh bien voilà, ce fut l’iPad.

Ah, ce réflexe de réclamer aux blougueurs un service après-billet!

Bon. Rien que de très normal, vous me direz. À nouveaux modes de lecture, nouvelles habitudes à prendre, et cela nécessite un apprentissage… Et comme je suis bonne (et que j’aime les livrels, les liseuses et tout ce qui va avec), voici trois petits trucs à noter pour qui veut savoir avant d’acheter si telle webrairie pourra alimenter, sans trop de prises de tête, leur machine à lire personnelle:

1) Vous êtes sur le site de l’éditeur, du libraire ou de la plate-forme numérique Truc? Il y a probablement une page de F.A.Q. (Foire aux questions), ou Aide, ou même un forum d’utilisateurs où on peut échanger des tuyaux. (Exemple: dans le cas du Bélial’, c’est un forum. Et le sujet consacré à la plate-forme numérique est ici.)

2) Vous avez votre liseuse ou tablette avec vous? Repêchez au fond de la boîte le manuel d’utilisation! Si vous ne l’avez plus, ou si c’est un manuel sous forme de fichier numérique, chargez ce fichier à l’écran. Au pis, vous pouvez toujours vous rendre sur le site du constructeur, qui devrait avoir lui aussi une rubrique d’aide. (Dans le cas des liseuses électroniques de Bookeen, que je connais bien, il y a un manuel numérique dans l’appareil plus une F.A.Q. sur le site.)

3) Enfin, puisque vous lisez ceci, vous êtes sur Internet: essayez donc de poser la question dans votre moteur de recherche favori! Dans le cas de l’iPad et de la webrairie du Bélial’, qui offre des livrels aux formats epub et PDF, il suffit de taper dans (allez, au hasard, Google) les mots clefs «iPad + epub» ou «iPad + PDF» pour atterrir, dans la première page de résultats, sur des sites qui donnent la réponse. (Pour le PDF: ActuaLitté. Pour l’epub: eBouquins ou iClarified.)

Profitons-en pour faire la pub de Calibre, un gestionnaire de bibliothèque numérique (un biblioticiel?) qui a l’avantage d’être un logiciel libre et de savoir presque tout faire, y compris synchroniser avec divers appareils (dont l’iPad) et convertir d’un format de livrel dans un autre (dont l’epub). Seul défaut: l’interface est en anglais. Mais la prise en main est très, très simple.

Oh, et une dernière chose: je peux personnellement garantir que les fichiers epub téléchargés sur e-Belial se lisent très bien sur le Cybook Opus de Bookeen. Testé et approuvé. 😉

P.S. C’était là une liste rapide des ressources en français. Pour ceux qui lisent la langue de Steve jobs, il y en a une à ne pas manquer: les forums et wikis de Mobile Read. C’est d’ailleurs là que j’ai découvert Calibre.

Doctorow’s First Law of Locks

Science-fiction writer and Digital Rights activist Cory Doctorow spent a few months shopping around for ebook sellers that would enable authors and publishers to opt out of DRMs. He relates for Publishers Weekly the experience and what he learned from it:

This led me to formulate something I grandiosely call Doctorow’s First Law: «Any time someone puts a lock on something that belongs to you, and won’t give you a key, they’re not doing it for your benefit.»

(Source: Boing Boing.)

Oh, and you want to know which on-line ebook sellers said yes and which refused to let go of DRMs at any price? In the «yes» camp: Amazon, Barnes & Noble, Kobo. And for the «no»: Apple and Sony.