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Vos articles préférés : du copyright, de la SF, du polar et… un cuiseur à riz

Photo : morceaux de pain de forme irrégulière, mais bien cuits

Plutôt que de me pencher sur l’année écoulée, si je regardais l’ensemble du bilan de ce blog ? Je l’ai lancé en 2010 (après avoir sabordé un précédent blog, mais c’est une autre histoire) et forcément, j’ai accumulé des billets assez divers dessus. Grâce à la fonction statistiques de WordPress, il est facile de voir quels sujets ont attiré les visiteurs. Et le billet le plus visité, de très loin, est…

* Les aventures d’un cuiseur à riz : faire du pain ! Oui, un tuto sur comment faire une (petite) miche de pain dans un cuiseur vapeur. On en conviendra, c’est consensuel.

Les suivants sur la liste varient d’un mois à l’autre, mais je les donne ici en vrac :

* Harry Potter et le droit moral sur les œuvres de création (assez provocateur, celui-ci, et volontairement)

* Idée reçue : Asimov et les personnages féminins (je suis assez contente de celui-là)

* Les gens heureux n’ont pas d’histoire, ou pourquoi on parle de « conflit » dans les manuels d’écriture (là aussi, très contente de voir que ce texte trouve son public ; les concepts abordés sont importants et méritent de n’être pas caricaturés)

* Mes outils d’écriture : (8) Relire Agatha Christie (de l’enquête policière comme méthode de création de personnages de fiction)

Bref, à part la pause pique-nique du début, on reste dans les livres. Je ne m’en plaindrai pas !

2021 en revue : mes 10 meilleurs articles

Photo : un chat dans un tunnel en plastique, avec la légende : "The internet is a series of tubes. And those tubes are full of cats."

Un palmarès tout subjectif, bien sûr. À découvrir ou redécouvrir. La diversité des sujets est parfaitement assumée. (Je ferai aussi bientôt un récapitulatif de mes publications en matière de fiction.)

* Sciences : « La science-fiction peut-elle changer le monde ? » sur le site de l’Afis, Association française pour l’information scientifique.

* Politique : « Ceux qui disent “c’était mieux avant” n’ont pas à vivre dans le monde d’avant » sur Résistance aux extrémismes. Le titre parle de lui-même, je pense.

* Société : « Pas de pitié pour les garçons manqués » à propos de l’héroïne du Club des Cinq et des changements d’attitude pas toujours positifs s’agissant des stéréotypes de genre.

* Ma vie : « Vaccinée, libérée ! » Ou comment j’ai gagné mon vaccin, ah mais.

* Littérature : « Tout le monde aime les (romans) policiers » où je pense énoncer une théorie originale du genre. Si, si, en toute simplicité.

* « Les gens heureux n’ont pas d’histoire » ou pourquoi on parle de « conflit » dans les manuels d’écriture.

* « Qu’est-ce qu’un héros iconique » : cette figure ultra-fréquente de la fiction populaire, mais mal connue par les pros eux-mêmes…

* « Des images peuvent choquer : préparer ses lecteurs au pire » en utilisant les outils à notre disposition comme auteurs et éditeurs, et on verra que cela rend inutile le « content warning ».

* « Ce que je n’aime pas voir dans un roman historique » : où le passé est plus que jamais un autre pays.

* « Qui est légitime pour écrire ? » Une question piège, mais on n’est pas obligé d’y tomber…

En passant

♫ Il est passé par ici, il repassera par là… Le robot de collecte du Web (dépôt légal numérique) de la BnF.

Et vous, ça ne vous agace pas, les liens vers les sites réservés aux abonnés?

Cela vous est déjà arrivé de cliquer sur un lien hypertexte, au détour d’un blog, d’un site web, d’un forum ou de votre réseau social favori, et de tomber sur une page qui vous est fermée – pour cause d’incompatibilité logicielle ou de nécessité impérative de s’abonner? Oui? Alors vous savez pourquoi c’est exaspérant.

Non? Dans quels Internets avez-vous passé les derniers mois?

J’ai l’impression que je rencontre de plus en plus de liens aboutissant vers des pages de ce genre. On peut même recenser trois catégories, classées ici par ordre d’importance d’exclusion du public:

1) Les sites qui vous obligent à installer un logiciel sur votre machine. « Tiens, » balance quelqu’un sur Twitter, « j’écoute ceci en ce moment! » Et quand on clique, on tombe sur une URL Spotify ou iTunes… Et si on ne l’a pas? Si on n’a pas envie d’installer une application qu’on n’a pas choisi ni de donner encore ses informations à une énième entreprise commerciale? Et si on est sous Linux, que les vitrines multimédia de ce genre ont tendance à snober? Alors, impossible d’écouter ce que votre copain veut vous faire partager. Bonjour la sociabilité sur le réseau.

2) Les liens vers des pages Facebook (ou Google+, ou Twitter, ou autre) réservées à certains contacts – et pas en mode public. « Un texte formidable », « une réponse définitive à ce genre d’argument », « le meilleur gag de l’année », « infos exclusives »… Heu, zut, c’est réservé aux amis. Aux friends. Aux followers. À un cercle restreint. Comment je fais? Je m’en passe, à moins de réussir à entrer dans les contacts de l’auteur. Et cela, si j’ai déjà ouvert un compte. Vous n’êtes pas sur Twitter? Vous avez fermé votre compte Facebook? Vous boycottez les réseaux sociaux? Bye, bye!

Capture d'écran de Facebook

Cliquer sur l’image pour agrandir: en haut, icône « public »; en bas, réservé aux amis.

3) Les sites qui vous obligent non seulement à vous abonner, mais à payer. Des articles de l’édition abonnés du Monde, ou de Libération, ou de Médiapart, ou de Que choisir… Bon, là, je crois qu’il n’y a pas besoin de faire un dessin pour expliquer tout le monde n’a pas envie de payer pour lire le texte ou voir les images que vous voulez partager!

Je disais plus haut que j’avais l’impression de rencontrer de plus en plus de gens postant des liens vers des pages d’accès plus ou moins restreint. J’ignore si cela correspond à la réalité, et si le fait d’avoir de plus en plus de moyens de rester connecté, dedans ou dehors, sur grand écran ou sur petit smartphone, tend à faire oublier que non, tout le monde n’est pas forcément connecté à la même chose.

Juste un truc à se rappeler, avant de poster.

Chose à ne pas oublier quand on parle du futur

Lu sur la boule de cristal: « Le futur commence toujours maintenant. »

Text inside the crystal ball: "The future is always beginning now"

Un post-it lâché en liberté...

(Un petit blog visuel et – modestement – philosophique découvert grâce à John Scalzi. Qu’il en soit remercié.)

Fin (pour le moment)

N’y allons pas par quatre chemins: oui, je sais, cela fait plus d’un mois que ce blogue n’a plus été mis à jour. Et non, hélas (ou tant mieux? c’est selon), il ne sera probablement pas réalimenté de sitôt.

Pourquoi? Oh, juste la Vie Réelle™ qui s’interpose…

Plus précisément, disons que j’ai peu à peu réalisé que j’en avais assez de jouer les éditorialistes occasionnelles, surtout dans un contexte aussi exaspérant. Par où commencer? Entre la saga de ceux qui légifèrent sur internet sans y entraver quoi que ce soit, celle d’un gouvernement aux abois qui multiplie les fumigènes avec la bénédiction de journalistes qu’on enverrait bien rempiler sur les bancs de l’école; entre la frilosité des éditeurs français devant le livre électronique (ah, si seulement on pouvait reproduire ce qui marche pour le livre papier!) et le climat général de ce pays où une héritière peut jouer les chefs de parti populiste sans sombrer dans le ridicule… Franchement, parfois, même le ricanement vengeur meurt sur les lèvres, dans un grand soupir d’impuissance.

Bref, commenter l’actualité, même limitée à l’édition, ou aux livrels, ou à internet, ce n’est plus trop ma tasse de thé.

Fatigue et dégoût? Oui, vous pouvez dire ça. Mais pas uniquement (et c’est heureux!): il y a aussi le désir de faire des choses qui échappent, justement, à tous ces sujets d’exaspération. Tiens, reprendre sérieusement l’écriture, par exemple…

Et c’est ma raison numéro 2 pour annoncer que je me mets en vacances de blogue pour une période indéterminée: le temps et l’énergie que je consacrerais à alimenter ce site pourrait être aussi bien (et probablement mieux) utilisé à un peu de création littéraire. Du moins, au genre de création littéraire (certains pourraient arguer que le blogue est un genre littéraire…) qui a un peu de chance de continuer à être lu même après que 99% d’entre nous auront oublié l’écume de l’actualité.

Bref, retour pour moi à la fiction! Je suis sûre qu’il y en a ici qui ne s’en plaindront pas, hmm?

En attendant, lecteurs et lectrices fidèles, ou bien nouveaux/nouvelles venu(e)s, on peut bien entendu toujours accéder aux textes que j’ai déjà mis en ligne, comprenant plusieurs nouvelles et un roman.

Merci, et j’espère à un de ces jours.

En passant

Si vous ne connaissiez pas le Mad Blog, c’est l’occasion de découvrir: le tenancier a eu la bonne idée de me proposer une interview. C’est en ligne dès maintenant. Au menu, littérature, geekerie, écriture, univers imaginaires – et figures libres à … Lire la suite

Le petit coin du contre-sens

À l’intention des nouveaux venus (et des nouvelles itou) à l’instigation d’un certain blougueur qui se croit trrrrès malin mais ne réussit qu’à faire de l’auto-trollage (et qui est décidément un peu obsédé, le pauvre), je me permet de republier un petit billet qui n’a déjà servi que deux fois (et que j’ai aussi fini par intégrer à la page À propos, parce que ça va bien un moment):

On dirait que cela prête à confusion, si j’en crois les mots-clefs qui font atterrir sur ce blogue… Mais bon, qu’à cela ne tienne.

Le titre de ce blogue, «L’Extérieur de l’Asile», est tiré d’un roman de Douglas Adams (pour ceux qui veulent tout savoir: c’est Salut et encore merci pour le poisson, le quatrième de la série dite du «Routard galactique», alias H2G2) où un personnage appelle sa maison «l’extérieur de l’asile», d’ailleurs organisée de façon à ce que le papier peint soit à l’extérieur et les briques à l’intérieur.

Pourquoi? Mais, c’est bien simple: avec un asile, les aliénés sont à l’intérieur, et les gens sensés à l’extérieur. La demeure de l’individu sensé est donc, logiquement, à l’extérieur de l’asile.

(Précédentes parutions les 30/08 et 10/02/2010.)

Tss! La malcomprenance fait des ravages! Mais que fait donc Roselyne Bachelot?

Mauvaises nouvelles de Champignacie

La vie moderne nous met dans des situations bizarres. Et l’une des plus déroutantes est d’apprendre inopinément de mauvaises nouvelles d’une personne qu’on ne connaissait que par blogue interposé. L’angoisse est alors d’autant plus poignante que généralement, on ne peut rien faire, à part exprimer sa sympathie – en ne sachant même pas si l’intéressé les aura un jour sous les yeux.

(Il y a une quinzaine de jours, par exemple, c’étaient les ennuis cardiaques du blogueur scientifique P.Z. Myers. Qui s’est rapidement remis, grâce à une détection rapide du problème et à une équipe chirurgicale efficace. Il a même pu bloguer son séjour à l’hôpital quasiment en direct.)

Mais il y a deux jours, j’apprenais quelque chose de bien plus embêtant au sujet de Dominique, le rédacteur du Petit Champignacien illustré.

Pour comprendre, il faut lire ce qu’a écrit son ami Olivier, qui tient le blogue Le Bœuf qui pleure, d’abord dans les commentaires (faire défiler pour arriver à la date du 6 septembre) du blogue de Dominique, puis dans le sien propre:

«Une embrouille, un malentendu…»

Sale histoire. À l’impuissance, à la tristesse, vient s’ajouter un sentiment de culpabilité: n’aurait-on pas dû détecter, à quelques indices entre les lignes, les problèmes de la personne dont on lisait chaque jour ou presque les billets?

Dominique, vos textes lucides, exigeants, érudits, m’ont toujours donné matière à penser, et souvent aussi à m’indigner ou à jubiler. Je vous souhaite… Ah, bah! Je ne sais pas quoi dire, dans ces conditions. Que l’année 2010 se finisse mieux pour vous que ne le laisserait supposer cette méchante tuile qui vous est tombée dessus en ce satané mois d’août…

Et surtout, pour tous les proches et les amis de Dominique, un seul mot: courage. Et toute ma sympathie.

Bouche d’e-Goux

Ce n’était pas vraiment mon intention de répondre, mais vu que le nombre de gens arrivant sur mon blogue par l’intermédiaire d’une recherche sur les mots-clefs «goux+delse» reste non nul… Ma foi, il n’y a pas de raison de ne pas en remettre une couche.

Certes, je me doutais bien, en publiant mon billet sur la convergence de visions du monde des islamistes-de-là-bas et des xénophobes-bien-de-chez nous, que le quidam sur les commentaires duquel j’avais rebondi n’allait pas rester coi. Après tout, c’est bien parce qu’il s’était comporté comme un troll que j’avais écrit ce texte! (En plus d’avoir aussi trollé précédemment mon ancien blogue.) Rien de surprenant donc à ce que sa réaction à lui soit plus digne d’un babouin que d’un être humain adulte.

Nota bene: comme je ne désire pas lui transférer la moindre goutte de Google juice, on pourra si on le désire accéder à la bafouille en question en copiant-collant ce mini-lien dans la barre d’adresse du navigateur:

http://minilien.fr/a0lbik

Il est toujours important de juger sur pièces.

Quoique, dans le cas présent, c’est surtout la pensée de ce blogueur qui est en pièces détachées…

Oh, ce monsieur se croit très malin. Il a une certaine culture, et probablement une certaine expérience, mais ses réflexes mentaux sont assez répugnants. Outre son blogue, on connaît les commentaires souvent énervés, parfois carrément venimeux qu’il lâche sur divers blogues de la Toile française. Il paraîtrait que ce sont des espèces de «déclarations d’amour». Sans blague? Dommage, dans ce cas: je n’ai pas le même genre de fantasmes, merci.

Sur le blogue, c’est pareil – en plus long, puisqu’il ne risque pas d’être banni pour avoir trollé!

Il ne court pas non plus trop de risques en se répandant en théories fumeuses (sur l’histoire du monde musulman, par exemple – comme par hasard) ou en s’adonnant à son péché mignon, l’insulte misogyne. Je n’invente rien: c’est lui qui le dit.

(L’autre jour, dans les commentaires du billet sur Apple et la pornographie, on parlait entre autres de gens qui avaient des pulsions peu acceptables dans une société civilisée… Ben voilà.)

Le pompon, c’est quand il croit voir sur le blogue d’autrui ce que son imagination lui souffle. Ma théorie est que lorsqu’il jette un coup d’œil sur le mien, de blogue, il fait une poussée de tension et s’empresse de cracher son vitriol avant d’avoir compris, voire avant d’avoir tout lu. Ou sinon comment expliquer qu’il prétende être énervé parce que j’aurais dit sur mon blogue, «il y a quelques semaines», que je vis dans le 18e sans y voir des «hordes» de musulmans? (C’est son mot. Garanti sur facture.)

Hem… On peut chercher, on ne risque pas de trouver ici pareilles calembredaines!

À moins que cet énergumène confonde avec une négation de la présence musulmane le fait qu’il m’arrive de parler de rues où se côtoient églises et mosquées, avec en prime des synagogues et des temples protestants?

Drôle de mentalité.

Bon. Il n’y a évidemment qu’une réponse possible à ce genre de prose. En deux mots: pauvre type.

Your sanity has a flavor - nom nom nom