Archives mensuelles : octobre 2010

Want an ebook for Halloween? Closed Circle is where it’s at!

And just so you know, I’m talking indie editions of major sci-fi/horror writers here: three authors, C. J. Cherryh, Jane Fancher and Lynn Abbey, have joined forces to re-issue some of their classic but out-of-print titles as e-books under the Closed Circle banner – with revised texts, new cover art, and (need it to be said?) no DRM whatsoever! All that for very reasonable prices, and secure payments through Paypal. A fan’s dream come true.

Three authors on the web

Several titles have already been published, including Cherryh’s Faery Moon (a dark, Celtic flavored fantasy novel) and the classic SF titles Heavy Time and Hellburner. (Yes, I’m a huge Cherryh fan, how did you guess?)

And then, there’s Lynn Abbey‘s fantasy novels and short stories, and Jane Fancher’s Ringdancers series, and the freebies (short fiction, flyers, etc.) and the bazaar, a.k.a. the Cafepress annexe, and…

And, oh yes, the authors/editors/webmistresses have managed to re-issue two particularly delicious titles just in time for Halloween: the (long out of print, shame on the publishers) Russian-themed fantasy/ghost story Rusalka, by C. J. Cherryh, and Jane Fancher’s Blood Red Moon, this one being (you guessed it) a vampire story. A modern, urban one. With a cat.

Need I say more?

Lettre à un (plus ou moins) jeune auteur qui cherche un éditeur

Attention, billet d’intérêt public! Je reproduis ci-dessous, légèrement modifié, le texte d’un courriel que j’ai récemment envoyé à un ami qui me demandait si j’avais des conseils pour l’aider à trouver un éditeur, sachant qu’il m’avait présenté l’ouvrage comme « un roman basé sur des éléments autobiographiques ».

* * *

Cher X…,

J’ai lu ton premier chapitre de « [Insérez un titre SVP] », et voici quelques impressions que j’en tire, en essayant d’être franche mais pas injuste, et, avant tout, constructive.

D’abord, j’avoue que c’est un peu difficile de te donner un avis sur la qualité du texte, d’abord parce que c’est juste un court extrait, mais surtout parce que ce n’est pas le genre de roman que je lirais volontiers pour mon plaisir personnel. (Je suis plutôt attirée par des récits d’évasion, genre SF ou thrillers, que par ceux qui sont en prise sur le quotidien.) L’idée de base du roman me semble cependant très intéressante, et tout dépendra de ce que tu en fais au fil des pages.

J’ai en revanche quelques conseils tirés de mon expérience et valables pour tout écrivain qui aborde le monde de l’édition.

1) Même si un roman est basé sur des faits réels, il faut qu’il puisse « fonctionner » en tant que roman, c’est-à-dire en tant qu’œuvre de fiction qui crée son propre univers le temps de la lecture, dans le microcosme défini par les n feuillets du texte. Ou alors, et c’est une autre possibilité, on peut choisir d’écrire un témoignage en tant que tel: en tant que point de vue issu de l’expérience et dont on pense qu’il est utile de le faire partager au public.

Dans le premier cas (roman, récit de fiction), l’auteur prend des personnages, une situation initiale, et en suit le développement là où l’intrigue le mène, même si cela s’éloigne de sa propre expérience. Dans le second cas, évidemment, il faut rester le plus proche de la réalité que possible afin d’en tirer des conclusions éclairantes (quitte à alterner le récit pur et l’analyse critique des faits, comme dans un reportage ou un ouvrage historique). Bref, avant même de songer à trouver un éditeur, l’auteur doit se demander s’il écrit de la fiction ou un document.

2) Je l’ai déjà dit dans mon précédent courriel, mais cela vaut la peine de le répéter: si tu es un auteur inconnu débutant (bref, si c’est un premier livre écrit par quelqu’un d’autre qu’une célébrité), n’envoie de manuscrit à l’éditeur que quand tu es satisfait de ton texte et penses que tu ne peux plus l’améliorer.

La question « est-ce que le thème leur plaira » est, à ce stade, secondaire: il y a en France plus d’un millier d’éditeurs, sans parler de la possibilité, en cette époque d’édition numérique, de s’autoéditer de façon simple, efficace et peu onéreuse). Il est donc toujours possible pour l’auteur de rencontrer l’éditeur qui saura tirer parti du texte, et pour le texte, de rencontrer un public. (Ce ne sera peut-être pas un grand éditeur ni un très vaste public, mais c’est là un autre problème…)

Donc, tu as parfaitement raison en confiant ton texte à une amie qui peut le relire et t’aider à l’améliorer. (C’est ce qu’on appelle souvent « bêta-lecture », par comparaison avec les bêta-testeurs de logiciels.)

3) Petit bémol: le conseil précédent vaut surtout pour les œuvres de fiction. S’il s’agit d’un témoignage, document, pamphlet ou essai, il est parfaitement possible de démarcher un éditeur à partir d’un synopsis et d’un extrait (disons, les deux ou trois premiers chapitres).

Pour une raison très simple, à mon peu humble avis: il est plus facile à un éditeur de vendre au public (et aux médias) un « témoignage vécu » qu’un roman écrit par un inconnu. Le témoignage, document ou reportage est plus facile à accepter pour le lecteur, puisque ça parle de la « réalité », que le lecteur supposera être « sa » réalité. (« Parlez-moi de moi » est un grand principe de l’édition et du journalisme, et non sans raison: ça marche!)

Tandis qu’un roman part avec le handicap de devoir se « justifier » d’exister grâce au plaisir qu’il doit procurer au lecteur. Attention, je ne dis pas ça pour conseiller l’un ou l’autre mode d’expression: cela dépend avant tout de toi, de ce que tu sens et désires réaliser avec ce bouquin.

4) Au moment de commencer à démarcher les éditeurs, il y a une règle d’or: se demander quels éditeurs publient déjà des livres proches de celui que tu as écrit, et les démarcher en priorité.

Cela implique évidemment de connaître les éditeurs, ne serait-ce qu’en consacrant du temps à l’actualité de l’édition dans les journaux, magazines, à la télé, etc. Non seulement dans les médias que tu suis habituellement, mais aussi en allant à la bibliothèque consulter d’autres journaux et magazines, y compris les revues spécialisées (Le Magazine littéraire, Le Magazine des Livres, Lire, La Revue littéraire, Transfuge, Books, Le Matricule des anges… des titres cités en vrac, mais peu importe, c’est la « veille éditoriale » qui compte) et en regardant de près les rayons des librairies pour voir quelles sont les nouveautés et qui les publie.

Sans oublier évidemment les ressources d’Internet, pour en savoir plus sur un éditeur en googlant son nom, en suivant leur actualité sur Facebook et Twitter… Cela donne une idée non seulement de ce que font les éditeurs, mais aussi de la façon dont ils communiquent, bref, leur style. Et bien sûr, un auteur averti en vaut deux…

Voilà, c’était l’essentiel de ce que j’avais à dire. J’espère que cela te sera utile, et surtout, je te souhaite de réussir à terminer ton bouquin à ta satisfaction et à le publier sans encombre. Bref, bon courage pour persévérer dans la voie que tu as choisie.

Bien à toi,

Irène

L’affaire des cambriolages: guerre à la presse… et autres conflits

La formulation de Daniel Schneidermann, dans le « Neuf-quinze » d’Arrêt sur images de ce matin, est bien intéressante:

Disons les choses très simplement: il y aura un avant et un après les cambriolages d’ordinateurs de Mediapart, du Monde, et du Point. Le culot, le professionnalisme, et jusqu’à cette simultanéité, cette volonté manifeste d’intimider: ces cambriolages sont signés, et cette signature est glaçante. Quelle signature? Ne nous avançons pas. Ils sont signés de professionnels, évidemment. Mais surtout, de professionnels certains de l’impunité. Et compte tenu de l’ampleur de la trangression qu’ils représentent, l’ordre, ou le feu vert, et cette garantie d’impunité, ne peuvent venir que de très haut.

C’est tout ce que l’on peut dire pour l’instant. Mais c’est déjà énorme. A ma connaissance, c’est la première fois en temps de paix, dans ce pays, qu’il est ainsi attenté à la liberté de la presse. En temps de paix? Mais on n’y est plus. Les commanditaires de ces cambriolages viennent de déclarer la guerre à la presse. A toute la presse.

(N.B. le graissage est de moi.)

En temps de paix, dit-il… Hem. Justement, chers concitoyens et -citoyennes, la France n’est pas en paix. Plus depuis 2001, en tout cas, lorsque nous avons engagé des troupes en Afghanistan. Des troupes qui y sont encore. Au cas où vous n’auriez pas remarqué.

Oh, et puis évidemment, il y a ces problèmes récurrents au Sahel, dont on ne parle que quand ça devient vraiment trop criant – une prise d’otages, par exemple. Alors que, pour le chercheur africaniste Jean-François Bayart (dans un article sur la politique africaine de la France, à lire dans… tiens donc, Médiapart):

«la France se découvre soudain entraînée dans une nouvelle guerre, au Sahel cette fois-ci, sans que ses dirigeants aient cru utile de l’en informer, et encore moins d’en saisir la représentation parlementaire».

(Également cité dans Rue89.)

La guerre étrangère est donc déjà la chasse gardée, le « domaine réservé » du prince. De là à une extension (bien ciblée) des barbouzeries sur le territoire national, contre ces empêcheurs de tourner en rond que sont les journalistes, ma foi… Un scénario de thriller? Ça tombe bien: j’ai toujours pensé qu’à défaut d' »imagination au pouvoir », il nous fallait, à nous autres citoyens lambda, un peu d’imagination pour appréhender, et si nécessaire contrer, les abus du pouvoir.

Où vont les écrivains pour chercher leurs idées, après tout, sinon dans la bonne vieille réalité?

Cette obscure clarté

On n’apprécie pas la quantité de lumière diffuse dans un ciel urbain nocturne – jusqu’au moment où il y a une panne d’électricité dans l’immeuble, et où l’on se rend compte qu’on y voit aussi bien en relevant les volets qu’en allumant une bougie.

Ceci aussi est une paonne.

HOWTO pet a kitty…

Now, there‘s something everybody ought to know: “How to pet a kitty”, from The Oatmeal (and if you didn’t know The Oatmeal yet, why, that’s the second thing you’re going to learn today, aren’t you):

So true… (The Oatmeal © Matthew Inman)

Source: the always followable @KristineRusch!

Un monde sans Sarko? C’est presque possible, avec Mozilla…

Si vous êtes vraiment geek (ou très politisé, ou les deux), vous devez déjà connaître Sarkofree 1.6, l’extension pour Mozilla Firefox créée par un internaute qui signe Adjudant Tifrice… J’avoue personnellement que je viens de découvrir le truc grâce à un RT de @AhmedMeguini. Mieux vaut, etc., etc.

Oh, et à quoi ça sert? Ben, à lire le ouaibe comme si Nicolas S*rk*zy et C*rl* Br*ni étaient «invisibles»! Cool, non? Avec en prime, pour les icônes, des dessins de Martin Vidberg.

Le seul ennui, avec tout ça, c’est qu’il n’y aura bientôt plus beaucoup de sites sur lesquels vous pourrez aller fureter… Mais bon, c’est un léger prix à payer pour la tranquillité d’esprit, non? En plus, pensez à tout le temps gagné maintenant que vous ne vous sentirez plus obligé de suivre les exploits – enfin, les rodomontades – de l’agité de l’Élysée…

Accouchement littéraire en pleine nuit

Ce sont des choses qui arrivent. Enfin, qui arrivent aux écrivains, naturellement… C’est aussi un élément de réponse à la question classique: «Mais comment viennent vos idées?»

Quoi donc? Oh, de se retrouver, tard le soir, tandis qu’on laisse errer ses pensées en attendant le sommeil, à soudain se sentir de nouveau bien éveillée, sous l’effet d’une idée qui se matérialise et qui exige d’être explorée! (Oui, se matérialiser, comme dans Star Trek… C’est un peu l’effet que ça fait.)

Dans ces cas-là, il n’y a pas grand chose à faire que se lever et noter le truc. Non, pas question d’essayer de dormir malgré tout en se disant qu’on pourra toujours remettre ça à demain – c’est l’idéal pour se retrouver, comme Coleridge, à oublier l’essentiel du texte à cause d’une bête interruption. Et pas question non plus d’essayer de suivre jusqu’au bout l’idée naissante, d’explorer toutes ses implications – on a beau se sentir éveillé, la fatigue est là, ainsi que la confusion. C’est le meilleur moyen pour gâcher le texte. (En plus de ne s’endormir qu’à l’heure où il faudrait se lever…)

Bref, dans un cas pareil, l’arme suprême est le carnet de notes et la lampe de chevet. (Non, je ne suis pas encore passée au Netbook. Ni à la tablette.)

Des phrases me viennent en tête, commencement d’une histoire? Hop, sur le papier! Et qu’importe le griffonnage, le tout est de piéger l’idée naissante et de l’empêcher de s’envoler. Il sera bien temps, le dimanche, de déchiffrer le tout et de voir si ça vaut la peine d’être rédigé. Test imparable (dans mon expérience): si l’excitation est toujours là, c’est que l’idée vaut le coup.

Mais forcément, après cette irruption d’inspiration suivie de fiévreuse prise de notes, on n’est plus très ensommeillé… Et après l’excitation, il faut redescendre. En espérant n’être pas trop vaseux le lendemain.

P.S. Au cas où on se poserait la question: le coup de l’attaque nocturne d’inspiration m’est bel est bien arrivé cette semaine. Vendredi soir, pour être précis. Et les notes prises à cette occasion m’ont permis d’écrire une nouvelle fantastique ce dimanche. Je viens de la terminer et suis donc en train de vivre un autre type de descente. Les mots, c’est fou ce que c’est grisant…

Idées reçues: Asimov et les personnages féminins

Parmi les clichés qui ont la vie dure dans le monde de la SF, il y a celui sur l’«absence» de personnages féminins chez Isaac Asimov.

Encore récemment, l’écrivaine et blogueuse Jo Walton le répétait au passage dans son billet “The Suck Fairy” (blogs Tor.com), au sujet de la façon dont un livre lu et aimé dans l’enfance peut acquérir, à la relecture, un mauvais arrière-goût, quand l’expérience fait découvrir (par exemple) les préjugés sexistes et autres aspects moins sympathiques du texte:

“Heinlein gets far more hassle for his female characters than Clarke or Asimov, because Heinlein was actually thinking about women and having female characters widely visible.”

(C’est moi qui souligne.)

Grmph. Ce genre de phrases donne surtout l’impression que Jo Walton n’a pas relu (lu?) Asimov depuis bien longtemps…

Qu’on en juge. Traduction rapide du passage cité:

«Si Heinlein reçoit beaucoup plus de critiques qu’Asimov ou Clarke pour ses personnages féminins, c’est parce que Heinlein avait réellement réfléchi sur les femmes et employait des personnages féminins bien visibles.»

Des personnages féminins en position de visibilité, hein?

Et Susan Calvin? Notre blogueuse aurait-elle été abusée par les remarques sexistes des collègues du Dr. Calvin, pour qui cette femme peu conventionnellement féminine était en fait un robot? Hmm?

(Si c’est le cas, chère Jo, il faut d’urgence se re-plonger dans la nouvelle «Menteur!» (“Liar!”), où entre autres thèmes, dès 1941, Asimov abordait celui de la difficulté pour une femme à se conformer aux stéréotypes sur son genre – ainsi que la force de ces stéréotypes, même pour une personne aussi intelligente et volontaire que Susan Calvin!)

Tiens, au fait, et dans la série Fondation (souvent citée comme exemple canonique de «l’absence de femmes» chez Asimov), que dire de Bayta et Arcadia Darrell? Deux jeunes femmes au caractère bien marqué, mais très différentes l’une de l’autre.

La première joue un rôle apparemment conventionnel (épouse d’un personnage masculin, douce et émotive, qui suit l’action plutôt que de la mettre en mouvement), mais elle constitue en fait l’un des deux personnages principaux, avec l’anti-héros qu’est le Mulet. La «douce» Bayta est loin d’être effacée! Elle est même beaucoup plus solide au plan mental et émotif que les personnages masculins, et c’est pourquoi elle joue un rôle pivot dans l’intrigue de Fondation et Empire.

Et puis bien entendu il y a l’adolescente Arcadia Darrell, alias Arkady, descendante de Bayta (et fière de l’être), qui constitue historiquement l’un des premiers personnages féminins de la SF américaine à s’emparer d’un rôle traditionnellement masculin: partir à l’aventure!

Précision pas inutile: tout cela, c’était Asimov dans les années 1940 (eh oui, même les nouvelles constituant Seconde Fondation ont d’abord paru dans la revue Astounding entre 1948 et 1950). Dans la décennie suivante, il allait (surtout dans ses romans) multiplier les exemples de personnages féminins différents, individualisés, rarement conventionnels – ou alors seulement de façon superficielle.

Mon préféré: Jessie, dans Les Cavernes d’acier. Ou quand la parfaite épouse du héros cache une ardente héroïne romanesque, prête à tout pour accomplir son idéal… Mais chut, il ne faut pas non plus déflorer l’intrigue, non?

On pourrait encore citer les héroïnes de Cailloux dans le ciel ou Les Courants de l’espace, dont (comme pour Bayta), le dévouement à leur partenaire masculin (l’une en tant que fille, l’autre comme amante) est loin de résumer le rôle. Il s’agit de personnages à part entière, que les hommes à l’intérieur de l’histoire ont tendance à négliger, à compter pour acquis, mais qui ont leur propres idées, leurs propres idéaux, et qui agissent de façon parfaitement autonome – quitte, comme dans Cailloux dans le ciel, à risquer de tout perdre! Les hommes ignorent ces femmes-là à leurs risques et périls…

Alors, pourquoi une telle insistance de la critique, même féministe, à ne pas voir les femmes dans Asimov? Qui sait… Peut-être parce que ce ne sont pas des vamps – et que les féministes convaincues elles-mêmes ne sont pas totalement immunisées contre les clichés?

Mais même ainsi, ils et elles n’ont pas vraiment d’excuse. Ou alors, il faut oublier le personnage de Gladia, dans Face aux feux du soleil (première publication en feuilleton dès 1956): voilà une héroïne qui a permis à Asimov, dès le milieu des années 1950, d’explorer des thèmes plus immédiatement liés à la sexualité, et notamment au désir sexuel féminin. Une sexualité qui est d’ailleurs au cœur même de l’intrigue!

Bon. J’en resterai là, parce que beaucoup de choses ont changé au cours des années 1960, dans la science-fiction, comme ailleurs, concernant le rôle des femmes.

Mais j’espère avoir montré que contrairement aux idées reçues répétées encore une fois sur les blogs de Tor.com par Jo Walton, les personnages féminins ne sont ni absents, ni insignifiants, dans les textes écrits par Asimov au temps où la SF américaine était assez massivement sexiste. Et que ce n’est pas parce que ses personnages n’étaient pas (1) des bombes sexuelles qu’elles n’avaient ni personnalité, ni autonomie, ni désirs.

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(1) Sauf exception, dans certaines nouvelles, et généralement pour en tirer des effets comiques.

Thinking about King Lear

And it’s the fault of the deliciously quirky webcomic Hark, a vagrant:

Copyright © Kate Beaton, 2006-2010

(OK, now I want to re-read Isaac Asimov’s novelette “Gold”. Sorry, Mr. Shakespeare…)

Mais comment fait donc Paul Auster…

…pour publier un livre par an? Question saisie au fil de Twitter, via les réponses de @guybirenbaum à @Rubin:

D’accord, Auster ne fait que ça (écrire), mais il faut quand même pas mal d’inspiration. Logique?

Oui. Mais dans le cas de Paul Auster, il faut avouer qu’il y a aussi l’art et la manière d’allonger la sauce… Et de recycler d’anciens matériaux déjà utilisés (voire des brouillons à peine retouchés). Et c’est ainsi qu’on peut fournir à son éditeur, bon an mal an, de quoi maintenir à un niveau correct le flux de droits d’auteurs, soit l’équivalent pour les écrivains du cash flow.

À la question «comment il fait», on pourrait donc répondre: il fait son boulot.