Archives quotidiennes : 30 avril 2010

Titres cultes, zéro DRM : EZTakes, le service vidéo pour geeks cinéphiles

Téléchargement vidéo ? Ciné-club en ligne ? Eh non, l’info importante du jour n’est pas la disponibilité de films sur iTunes en France ! Enfin, pas l’info vraiment importante…

Pendant ce temps, une autre boutique de vidéo en ligne fait parler d’elle : EZTakes (prononcer « i-zi-teïks », amis francophones). Plus de 5000 titres indés, classiques ou culte à regarder en ligne, mais surtout à télécharger sous forme de fichier mp4 et/ou de DVD à graver. Et ceci dans des formats lisibles où on veut, quand on veut, sur un ordinateur, un baladeur vidéo ou la télé du salon ! Pas de DRM, pas de restrictions sur le nombre de transferts vers des appareils mobiles ni sur la conversion dans d’autres formats de fichiers, pas de casse-tête pour les linuxiens…

En fait, Jim Flynn, le fondateur, ne cache pas s’être inspiré des critiques portées contre les services de VOD classiques et d’en avoir pris le contre-pied.

Quant aux prix, ils s’échelonnent de zéro, pour de nombreux films en streaming gratuit, jusqu’à près de 20$ US pour un titre comme le Ju Dou de Zhang Yimou, avec Gong Li (qui avait été distingué à Cannes et aux Oscars, tout en restant interdit en Chine). Mais pour la plupart, l’éventail va de 2 à 12 $ US.

Ce qui est très raisonnable, d’autant qu’on obtient quatre formats pour le prix d’un : streaming, plus téléchargement du DVD, plus deux fichiers mp4, l’un en haute qualité pour le plein écran, l’autre compressé pour être vu sur baladeur.

En fait, ça va être difficile de trouver à redire à EZTakes. Par exemple, il faut certes installer un logiciel Windows pour accéder au téléchargement d’images DVD… Mais pas pour télécharger les fichiers vidéo, y compris celui de qualité identique à celle d’un DVD. (Que l’on peut ensuite graver soi-même sans restriction, d’ailleurs.) Bref, ce n’est pas moi qui irai me plaindre…

Question navigation, usage du site : c’est extrêmement facile, même si on ne maîtrise pas tout à fait l’anglais.

On peut fureter dans le catalogue (par genres, par collections, par époques ou par prix) ou faire une recherche sur un titre ou un artiste particulier. La page de chaque œuvre permet de lire les critiques et de voir au moins un extrait en ligne avant d’acheter. Enfin, d’un clic sur le gros bouton « Download », on accède au passage en caisse. Pas de prise de tête non plus à ce stade : l’acheteur hors USA pourra sans problème régler avec Paypal, et télécharger ses emplettes sans délai.

Quant au catalogue, on ne sera pas déçu si on cherche des grands classiques à petit prix (Le Cuirassé Potemkine, M le Maudit, Les 39 Marches, Buster Keaton…) ou des films cultes, de la zérie B jusqu’à Z, des Chasses du Comte Zaroff à La Nuit des Morts-vivants, en passant par White Zombie et même Le Père Noël contre les Martiens – un film en concurrence avec ceux d’Ed Wood pour le titre de pire œuvre de cinéma jamais tournée…

Les amateurs de films d’arts martiaux, de péplum, d’espionnage ou de western ne sont pas en reste. Et le choix (vaste) de documentaires recèle des incontournables, comme The Real Middle Earth, sur les sources d’inspirations de J.R.R. Tolkien, ainsi que sur la difficulté de traduire visuellement au cinéma ce qu’il avait créé par les mots et en imagination.

Petit, ou gros regret, enfin. Comme le site est conçu pour des cinéphiles américains à la recherche des œuvres délaissées par les circuits de distribution locaux traditionnels, on trouve même une bonne petite sélection de films francophones… Mais la quasi-totalité est indisponible à la vente en France !

Non, mais, ho, les producteurs et distributeurs de l’Hexagone, vous pensez à quoi, là ?

Bande de nuls. Tiens, je vais me consoler en allant plutôt regarder, parmi les films disponibles, un petit joyau du cinéma d’animation anté-CGI : Le Rossignol et l’Empereur de Chine, Jiří Trnka.

Map of Paris hand-drawn by (presumably) juvenile American A-hole

Update (25/08/2010):

Well, it wasn’t an American. In shocking truth, the artist is a Parisian guy! Thanks to reader sarah g for the info. This stuff is still kinda funny, though. Both funny and infuriating.

So I live in a neighborhood best described by « North African drug dealers ». In ALLCAPS, please. Huh? Other places of interest in the city are « Chinese food », « BBC », « Gays and Jews », « Palais de Tokyo » and « ex-intellectual privileged assholes ».

(Which is an obvious error, by the way: there’s nothing « ex- » about the privileged intellectual assholes in the area. But I digress.)

This is a from a map of Paris hand-drawn for a Slate reader by a friend, who, presumably, lives or had lived there:

Note the very prominent touristy landmarks, Anglo-American world-view (did he really confuse the Radio France building with the BBC??), and huge majority of disdainful, bigoted, judgmental or simply boorish descriptions. Only one regret: the artist didn’t sign his or her name. Maybe we can guess: « Ugly American »?

And isn’t it interesting that the Chinatown-like neighborhood is labeled « Chinese food » (and not something like « Triads »), when the North African one is all « Drug dealers », not « Food ». Show me your prejudices…

Oh, and they didn’t mention the tourists either! Lots of loud, obvious, oblivious tourists. No few of them are Americans. And don’t even get me started on the ex-pats!

Okay.

/End rant. 😉

The map actually comes from a thought-provoking article by Julia Turner in Slate:

« It’s a guide to the neighborhoods of Paris, put in terms a young New Yorker can understand. Although the map is simplistic and juvenile, the effort to match Parisian arrondissements with demographically corresponding areas in Brooklyn is a conceptually interesting way to present information about an unfamiliar town. »

Conceptually, indeed. It may even be useful if you are a foreigner in the city and trying to score drugs, locate a gay bar, find a rabbi, or simply wanting to know where to go for above-average Chinese restaurants.

Now, I guess that a hand-drawn map of, say, New York or Los Angeles, made by a typical foul-mouthed Parisian smart-ass would also be… pretty interesting.