
Le temps passe à toute allure. Le roman policier historique que j’ai commencé le 1er juin, en me donnant quatre mois maximum pour en venir à bout, est déjà terminé. Oui, d’accord, c’est juste le premier jet… Mais si j’en juge par mes précédentes expériences, ça veut dire que le plus gros du travail est fait. Comme je commence par préparer le terrain pour la rédaction proprement dite avec des recherches pour réunir tous les matériaux, puis en fixant les grandes lignes d’un plan qui servira de canevas, le premier jet est en fait déjà du semi-fini.
Étape suivante : relecture détaillée pour rattraper les erreurs et oublis, mais surtout pour polir les rouages de l’intrigue et faire ressortir le thème central. Un roman policier, c’est une mécanique, et je dois m’assurer que la mienne a les boulons bien serrés.
Et puis il y a une question plus large : de quoi, au fond, parle ce livre ? En choisissant d’écrire un roman policier classique, avec un détective armateur à la Poirot ou Miss Marple, destiné à devenir un héros récurrent, je m’impose à la fois des limites et des passages obligés. La première question qui se pose, c’est celle de l’arc narratif : comme le héros ne change pas (si je veux le garder pour d’autres aventures), quel est le personnage ou groupe de personnages qui suit cette courbe de transformation ?
La réponse est venue en cours de rédaction, et m’a conduit à faire du cadre du récit (la France de Napoléon) un peu plus qu’un cadre, mais un personnage à part entière. Une solution classique, si on veut. Reste à présent, maintenant que je sais où je vais, modifier des détails ici et là pour renforcer ce thème. Ça devrait m’occuper pour quelques semaines.
Au final, je ne suis pas mécontente de moi. Si j’ai le courage, je posterai plus bientôt sur ces questions d’arcs narratifs et de héros récurrents.