Tout «Twilight», déjà, dans Baudelaire?

Difficilement croyable, vous me direz, et pourtant! En lisant «Le Revenant», un sonnet de Baudelaire dans Les Fleurs du Mal, on retrouve à peu près tout de la tant glosée tétralogie vampirico-sentimentale de Stephenie Meyer

LXXII – Le Revenant

Comme les anges à l’œil fauve,
Je reviendrai dans ton alcôve
Et vers toi glisserai sans bruit
Avec les ombres de la nuit ;

Et je te donnerai, ma brune,
Des baisers froids comme la lune
Et des caresses de serpent
Autour d’une fosse rampant.

Quand viendra le matin livide,
Tu trouveras ma place vide,
Où jusqu’au soir il fera froid.

Comme d’autres par la tendresse,
Sur ta vie et sur ta jeunesse,
Moi, je veux régner par l’effroi.

(Les Fleurs du Mal, LXXII, p. 166 de l’éd. originale, disponible sur Gallica)

3 réponses à “Tout «Twilight», déjà, dans Baudelaire?

  1. par tetralogie tu veux dire quatre strophes ?

  2. Ne pas chercher de correspondance strophe à volume… Twilight n’est pas assez sophistiqué pour ça. Il n’y a que l’idée générale qui compte. 😉

  3. Oh ! j’ai pensé jusqu’à il y a quelques instants qu’il s’agissait d’un bouquin !
    Ma question était d’ignorance crasse du domaine.

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