Souvenirs inopinés

J’avais quelques chansons de Brassens dans la tête, hier. On se doute pourquoi. Mais au détour de YouTube, je suis tombée sur celle-ci:

Putain de toi. Georges Brassens, les chats perdus, une femme de même… Des mots et des choses. Un sourire qui court parmi les notes de musique.

Et puis le choc de l’émotion.

Souvenirs…

Il faut savoir que ma mère aimait beaucoup les chansons de Brassens. C’est peu de le dire. Ses cassettes tournaient quasiment quotidiennement à la maison, quand j’étais gosse, en alternance avec Montant, Brel, Félix Leclerc, et bien sûr France Inter aux heures canoniales (pardon, celle des infos).

Il faut aussi savoir que j’ai perdu ma mère en mai dernier. Vous vous souvenez d’un billet intitulé «Ma vie n’est pas un roman»? Je venais d’apprendre la nouvelle et me préparais à sauter dans le train.

Je n’ai pas voulu en parler à ce moment. Trop tôt. Trop sensible. Et puis les circonstances étaient compliquées, vu les relations dans la famille. Pendant quelques semaines, j’ai eu du pain sur la planche avec les pompes funèbres, l’administration, les gens à prévenir… Et avec tout ce que cela changeait pour moi. Pour nous tous.

Mais en ce moment, je découvre que je ne peux pas entendre certaines chansons de Brassens sans pleurer. Celles qui figuraient sur les cassettes de maman.

Et la madeleine de Proust n’est plus seulement de la littérature.

2 réponses à “Souvenirs inopinés

  1. Mes condoléances à retardement, Irène, mais mes condoléances quand même. Je comprends que tu n’aies pas voulu en parler sur ton blog sur le moment.

  2. Auprès de mooooooooooooooooooon arbre je vivais heureux!

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